L'interzone lieu de croisement des réalités.
La première fois que j'ai regardé ce film la seule chose que je pouvait me dire c'est " Whaou ou est ce que j'ai atterri et qu'est ce que je regarde?".
Par quoi commencer pour commenter ce film totalement déjanté et inclassable.
Mr Cronenberg réalise un film en utilisant ses leitmotivs: la drogue, la sexualité homosexuelle ou hétérosexuelle, la possible fusion de l'esprit et de la matière.
On est vraiment dans l'univers Cronenberg.
On peut peut-être décrire ce Film comme un cheminement artistique dans les tréfonds de l'esprit de Lee, finalement on ne voit pas une réalité mais LA réalité de l'écrivain.
Dans un précédent commentaire j'ai pu lire que le meurtre de sa femme représente celui de son hétérosexualité, je suis d'accord mais j'ai aussi un autre point de vue. Je m'explique, en fait quand il rentre dans cet "interzone" lieux qui matérialise son esprit de création ou il rencontre finalement une autre femme (semblable à sa femme et avec le même prénom). Il décide alors de quitter cette interzone avec sa "nouvelle femme" et l'assassinera de la même manière que la précédente en entrant dans une autre zone proche de la Russie l'Annexie. Finalement les meurtres de sa femme sont surement aussi la manière que son esprit à choisi pour rentrer dans sa phase créatrice. Il détruit ainsi ce qui le conditionne dans sa vie, ce qui l'éloigne de son subconscient qui est définitivement la réel plume de cet auteur. Meurtre qu'il fera pour "prouver qu'il est bien écrivain".
Le vrai coup de cœur de Lee je pense est Kiki cet homosexuel qu'il rencontre à New York avec qui il entretiendra une relation une fois rentré dans l'interzone.
Il va alors voir Kiki ce faire dévorer par un autre personnage Yves Cloquet qui devient pour cet occasion un espèce de monstre. Là, je suppose que nous avons une représentation de son dégout ( rejet) pour l'homosexualité.
En surprenant cette scène surement sexuelle entre les deux hommes sa vision préféra qualifier le "suisse" de monstre plutôt que d'admettre la réalité de celle-ci . Cette image représente sa totale aversion pour l'acte homosexuel.
Il y a aussi ce dialogue irréel avec M Frost marié a Joan Frost (portrait craché de sa femme décédé). On voit alors M Frost parler à Lee mais le son qui sort de sa bouche ne correspond en aucuns points aux mouvement de ses lèvres. Non ce n'est pas un doublage raté mais c'est comme toujours l'interprétation de l'esprit de Lee qui travesti la réalité comme il la ressent.
Je pense qu'il ne faut pas trop chercher une explication à toutes ces images. Il y a une part bien trop personnel dans l'écriture du livre et de son adaptation pour pouvoir ce permettre de mettre des idées derrières chaque images. Les idées y sont peut-être mais c'est trop imperméable et trop personnel pour lui donner une interprétation universelle.
C'est ça que j'aime dans ce film c'est qu'il reste un fantastique sujet de conversation, de débat et d'analyse intarissables.
Tout est fous et interprétable tout n'est pas compréhensible tout n'est pas logique.
Bienvenue dans le dédale dans un esprit drogué, créateur, refoulé etc...
Comme quoi il ne faut vraiment pas ce fier a ce qu'on vois dans ce film.
Il faut avoir au moins un peu envie de se prendre la tête pour regarder ce film.
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