Une intime conviction

Le fil est un film. Un grand film de procès. Chaque plan est construit. C'est un chef-d’œuvre du long métrage de prétoire. Ne passez pas à côté.

Ce film enterre Anatomie d'une chute et ce n'est que justice. Il était temps. Le fil n'a pas encore reçu de prix mais les bonnes critiques pleuvent dans la presse spécialisée. Le film est subtil. Daniel Auteuil, c'est Henri Fonda dans 12 hommes en colère. Sydney Lumet, Alfred Hitchcock, Orson Wells sont quelque part dans ce que vous verrez en salle si vous vous décidez à voir Le fil.

Le réalisateur et l'acteur parviennent à donner du poids à cette histoire banale. Ici pas de démagogie. Un avocat usé par son métier décide d'effectuer un retour et de défendre un homme qu'il croit innocent de ce dont on l'accuse. On est ici confronté à ce qui fait le succès de ce genre de film. Le thriller judiciaire. Ici l’image de la justice n'est mise à mal. Daniel Auteuil ne cherche pas à faire son procès. Il raconte une histoire. Une histoire de solitude. L'acteur est emprunt de vérité et de sobriété. Un mot, un mot un seul peut résumer le film Le fil, la justesse.

La maîtrise de la mise en scène est irréprochable et l'épilogue laisse des traces. Grégory Gadebois tout en économie donne du relief à cette histoire passionnante. Les personnages secondaires sont justes. Le cinéma c'est ça, n'en déplaise à Justine Triet...

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