Le pardon.
[Spoilers ahead]. Le Fils est à ma connaissance le film qui met en scène la naissance du pardon de la façon la plus exemplaire. Si vous considérez, comme une amie à moi, que ce film est "une heure...
le 10 déc. 2010
20 j'aime
3
Excellence de la mise en scène, cohérente avec la psychologie. La caméra épaule, au plus près de la subjectivité du personnage (se positionne presque par moments derrière les verres de lunettes, sans compter la respiration palpable), restitue parfaitement cette anxiété qui anime le menuisier à l'arrivée du jeune Francis. Olivier Gourmet exprime à merveille cette blessure contenue, sa solitude, son enfermement intérieur, qui par la rencontre avec la figure ambivalente de l'adolescent, va oeuvrer à une possible libération et reconstruction. Plans-séquences remarquablement maitrisés (menés parfois par le seul jeu sur le point), une assurance du cadrage dans l'action ! Les Dardenne voulaient éviter l'identification à la figure du saint car effectivement il ne s'agit pas de pardon, ni de pitié. Il s'agit ici d'un homme qui se resensibilise à la vie, par le biais d'une relation qui le reconnecte au sens de la vie: la transmission. La bagarre finale qui manque de peu la tragédie stérile, est l'apothéose de cette prise de conscience.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Films vus en 2023, Solitude, Carence paternelle, Caméra épaule et Relation humaine de substitution
Créée
le 24 sept. 2023
Critique lue 7 fois
D'autres avis sur Le Fils
[Spoilers ahead]. Le Fils est à ma connaissance le film qui met en scène la naissance du pardon de la façon la plus exemplaire. Si vous considérez, comme une amie à moi, que ce film est "une heure...
le 10 déc. 2010
20 j'aime
3
Le Fils est un film à la fois ennuyeux et passionnant. Cet étrange paradoxe découle de la structure même du film et de la direction d'acteurs. Le rythme est lent, continu, sans véritable...
le 27 déc. 2015
14 j'aime
3
Le cinéma des frères Dardenne me bouleverse, un peu plus encore chaque jour, parce que c'est un cinéma unique qui n'a pas peur de partir d'une question – et les questions, avec eux, sont toujours...
Par
le 28 janv. 2017
8 j'aime
2
Du même critique
La tournure de cette comédie est finement menée, son écriture précise et équilibrée. Elle mets en dérision une certaine tradition patriarcale et plus généralement la posture masculine machiste dans...
Par
le 24 juin 2024
1 j'aime
Tragédie mizoguchienne mettant en scène un monde aux conventions sociales rigides, aliénantes et mortifères, plus impitoyables encore à l'égard du petit peuple: une sexualité féminine entravée, des...
Par
le 16 juin 2024
1 j'aime
Texte minimaliste et mise en scène épurée portant un regard d'entomologiste sur un couple de provinciaux, fonctionnaires en fin carrière, exclus du progrès dont bénéficie les citadins, traités sans...
Par
le 10 juin 2024
1 j'aime