Ne pas s'y tromper.Le fils à Jo n'est pas seulement l'histoire d'un village de province qui veut remonter son équipe de rugby, c'est aussi une belle relation père-fils. Entre Tom et Jo, le torchon brûle car leurs rapports n'évoluent plus. Trop obnibulé par le fait d'avoir un fils bon rugbyman comme lui en son temps, Canavaro père se projette aussi dans sa jeunesse dorée et mythique qui est bien loin derrière lui. Canavaro fils en a ras le bol de ce sens unique relationnel et va se rebeller. L'histoire est universelle et le rugby n'est plus qu'un prétexte pour mettre en valeur les confrontations entre un adolescent et son père qui ne se comprennent plus. C'est simple mais beau et bon. Gérard Lanvin, même s'il ne sort pas d'une composition d'ours mal léché,à vif joue juste et est entouré de bons seconds rôles comme Olivier Marchal et Vincent Moscato (qui magnifie le personnage gauche et collant de Ponpon). L'intérêt du fils à Jo, c'est de montrer comment Tom et son père vont finalement rebondir dans leur relation pour recommencer à se saisir, à s'apprécier et de repartir pour un tour de vie. Entre émotions et rires, le réalisateur qui touche un univers proche des films positifs et lumineux de Jean Becker, signe un film sympathique où il faut juste profiter de ce qu'on voit plutôt que de le juger. Le fils à Jo n'est pas une mécanique narrative, seulement un film qui mesure le temps qui passe, les incompréhensions parfois idiotes entre les hommes et les bonnes surprises sur le chemin. Rien que pour ça, il mérite le détour et un visionnage sans exigences pour pouvoir l'apprécier.

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le 2 févr. 2017

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