Où l'on apprend que Caroline chérie a eu un fils et que celui-ci, rescapé d'un naufrage, baptisé Juan, a vécu et grandi dans une famille noble espagnol. Pas étonnant alors qu'il décide de prendre les armes avec la gurillera contre l'armée de Joseph Bonaparte.
Les auteurs ont beau s'appuyer sur l'Histoire et l'occupation de l'Espagne par Napoléon, le film n'en est pas moins très médiocre et, surtout, d'une inspiration romanesque grossière, surannée, issue d'une littérature féminine bas de gamme. Il n'est qu'à voir le nombre de femmes qui se troublent, se donnent éventuellement, au passage du juvénile Juan et de la silhouette avantageuse que lui prête Jean-Claude Pascal.
Malgré quelques décors naturels, les péripéties du film sont sans envergure, réduites à des bluettes ou velléités sentimentales, aux quelques revirements de fortune de Juan. Les personnages sont tous, hommes ou femmes, des stéréotypes ambulants, bavards et futiles. Il n'y a pas de scènes d'action digne de ce nom. Ne confondons pas avec une aventure façon André Hunebelle et Jean Marais.
Les comédiens sont parfois mauvais, tels, dans des seconds rôles, Georges Descrières qui cabotine en officier séducteur ou Brigitte Bardot qui minaude dans un emploi très sot de gamine candide.
En réalité, Jean Devaivre et la production n'ont de cesse de montrer un maximum de pimpants uniformes de la Grande Armée en couleur. C'est un vrai bal costumé.
Quant à Caroline chérie, on nous dit qu'elle est restée à Paris, Martine Carol ayant peut-être refusé de prêter son concours à cette seconde suite, tout aussi médiocre que "Un caprice de Caroline chérie" du même Devaivre.