Fils indigne?
Moyen. Ce film n'apporte pas beaucoup aux deux précédentes versions du mythe, mais se laisse tout de même voir, notamment grâce à l'interprétation d'excellents acteurs de l'époque et un humour noir...
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le 30 oct. 2017
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---Bonjour voyageur égaré. Cette critique fait partie d'une série. Tu es ici au quatrième chapitre. Je tiens à jour l'ordre et l'avancée de cette étrange saga ici :
https://www.senscritique.com/liste/Franky_goes_to_Hollywood/2022160
Si tu n'en a rien a faire et que tu veux juste la critique, tu peux lire, mais certains passages te sembleront obscurs. Je m'en excuse d'avance. Bonne soirée. --
Mon prince,
J'espère que tu ne m'en veux pas trop d'inonder ta boite aux lettres. Mon enquête avance doucement mais je me prends au jeu. Je suis impressionnée par la qualité des films cette année. j'en ai déjà vu trois et tous étaient passionnants. c'est la première fois que ça arrive ! Mais voila, mon enthousiasme a été tué ce soir, et c'est assez abattue que je t'écris cette nuit.
Je suis d'autant plus déçue que le début du film était prometteur. Entre l'arrivée de Bela Lugosi au casting et un renouvellement du scénario assez rafraîchissant, j'étais happée dès les dix premières minutes du film. Quelle déception ! J'aurais pourtant du me douter dès l'introduction que quelque chose n'allait pas : Cette scène assez improbable dans le tribunal, bavarde et visuellement inutile et essayant de se raccrocher maladroitement au film précédent, me rappelait amèrement la façon qu'avait eu La Fiancée de Frankenstein, aussi, de réécrire à son bon vouloir la fin de l'épisode précédent. J'ai fait fi cependant de cette première déroute, attendant impatiemment l'arrivée du nouveau propriétaire et sa rencontre avec la création du paternel. Deuxième déception d'ailleurs, la rencontre est gâchée par des défauts techniques : le masque grimant Boris Karloff révèle ses faiblesses, notamment avec cette scène qui aurait pu être intéressante si la paupière que soulève Frankenstein junior n'avait pas révélé toute son artificialité en gros plan. On retrouve là l'aspect carton-pâte qui fait le charme de Universal Monsters, certes, mais je dois dire que je me complaisait dans le confort visuel que l'histoire de Frankenstein conférait au studio. Et le fait que la chute n'intervienne qu'au troisième opus est à la fois rassurant et inquiétant : a quel point ce film a été fait par dessus la jambe s'il n'arrive plus à faire en 1936 ce qu'on arrivait à faire en 1931 ?
Et mes doutes se sont révélés justifiés par la suite. L'idée du renouveau du scénario est enterrée sous des personnages et une structure copié-collé. On retrouve le docteur fou, sa magnifique femme éprise mais un peu gourde, sa gentille créature qui aime bien les enfants mais qui est un peu empotée et provoque des accidents malheureusement pour elle souvent mortels. On retrouve le même schéma : le docteur crée ou ressuscite la bestiole, la bestiole tue tout le monde, il y a une scène mignonne avec un enfant, et ensuite la bestiole meurt, enfin pas vraiment parce qu'on va quand même faire une suite. Je me dois tout de même d'exclure de cette critique acerbe le petit garçon vraiment trop craquant, et le personnage de Bela Lugosi, qui est peut être la seule vraie différence d'avec les opus précédents, et qui est le seul à avoir su m'arracher un sourire et un frisson.
Je suis frustrée. Evidemment mon enquête n'avance pas plus que le cinéma avec ce film inutile. Pourtant Universal ne s'est pas arrêté là sur sa fougue créatrice autour de Frankenstein. Et je ne peux moi-même pas passer autre chose avant d'avoir vu les très attendus Frankenstein rencontre le Loup-garou (et tu comprends bien pourquoi) ou Deux Nigauds contre Frankenstein. Mais je vais peut être devoir revoir mes intentions à la baisse, modifier mon regard : cesser de rechercher des chefs d’œuvres et simplement grignoter mes graines de citrouilles grillées devant des films de série B lambda. Et qui sait, je serais peut être surprise dans l'autre sens avant de quitter Universal Monsters.
Tu me manques,
H.
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Créée
le 7 nov. 2018
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