Exercice d'hostile
Le premier quart d'heure est terrassant de puissance. La façon qu'à László Nemes de suivre Saul à hauteur d'épaule est aussi redoutable qu'efficace. D'abord parce que cela oblige le spectateur à...
Par
le 20 nov. 2015
68 j'aime
11
Un bel exercice de style qui suscita la polémique à sa remise de prix au festival de Cannes. Qu'a-t-on récompensé, le film ou la prestation technique ?
L'idée est simple, plutôt que d'affronter ou faire affronter de face l'image des camps de la mort nazi, le cinéaste hongrois choisit de suivre son personnage en plans serrés plein cadre tout à long du film et ne quittera jamais son visage ou son point de vue. L'horreur de la shoah se passera donc toujours en arrières plans (souvent flou) et au son. Un procédé omni pressant créant artificiellement une tension et une angoisse chez le spectateur. Le spectateur est pris en otage comme ces pauvres malheureux conduit à la chambre à gaz sans savoir ce qui se passe. Un exercice de style brillamment réussit !
D'un point de vu scénaristique, peut-être a-t-on déjà vu mieux sur ce sujet... Car l'intransigeance radicale du procédé empêche toute émotion autre que l'effroi de la part de l'acteur, mais aussi du spectateur qui va subir le film. Le procédé a donc ses limites, d'autant que sur la durée, celui-ci n'évoluera jamais. Les cris, les insultes, les brimades des officiers allemands ne cessent jamais, tel des chiens qui aboient. Sans vouloir minimisé l'horreur des faits historiques, la vision donnée des camps semblent un peu trop manichéenne pour être honnête...
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2015
Créée
le 17 juin 2023
Critique lue 10 fois
D'autres avis sur Le Fils de Saul
Le premier quart d'heure est terrassant de puissance. La façon qu'à László Nemes de suivre Saul à hauteur d'épaule est aussi redoutable qu'efficace. D'abord parce que cela oblige le spectateur à...
Par
le 20 nov. 2015
68 j'aime
11
Je suis presque honteuse au moment de reconnaître qu’un film d’une telle force m’a laissée de marbre. Et cette culpabilité même rajoute à mon antipathie. Car si ce film sait par instants se montrer...
Par
le 4 nov. 2015
60 j'aime
11
Saul est un exploité dans le camp d'Auschwitz comme il en existe des centaines d'autres. Il dirige les juifs depuis les trains jusque dans les douches avant de récupérer les cadavres et les amener...
Par
le 13 nov. 2015
59 j'aime
18
Du même critique
Qui est Rogelio Gonzalez ? Sur le web quasiment aucune information* sur la carrière de ce réalisateur mexicain : Date de naissance, date de mort, une longue filmographie de plus de 70 films !... et...
le 17 août 2022
9 j'aime
Tourné entre les deux premiers films de la série des Don Camillo avec Fernandel, "La fête à Henriette" est un film tout à fait surprenant par la liberté de sa mise en scène. Un film quasi...
le 23 oct. 2018
6 j'aime
Neuvième film de Tarzan avec Johnny Weissmuller. Après deux épisodes propagandistes durant la guerre, de piètre qualité et aux scénarios approximatifs, les aventures de Tarzan reprennent la direction...
le 28 août 2018
6 j'aime