Exercice d'hostile
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Laszlo Nemes est un menteur qui sais parfaitement ce qu'il fait quand il réalise cette visite guidée d'un camp de concentration (Aushwitz apparemment) en mode futuroscope sous adrénaline.A cannes le jeune réalisateur a menti en disant que son film n'était pas fait pour être beau alors qu'au contraire c'est un de ses seuls points forts,la photographie du film est plutôt soignée ainsi que l'agencement du cadre ou rien n'est la par hasard pour défigurer l'action (le floutage est un non choix que monsieur essaye de faire passer pour un coup de maître dans la gestion de l'horreur).Le steadicam marche toujours autant auprès du grand public et ce "tellement vrai" en camp procure à celui qui n'est pas aguerri un frisson macabre rarement vu donc bingo Grand Prix a Cannes.Cacophonique et ennuyant au possible faute d'idée,de débats,et de vrai choix radical Saul Fia est une coquille vide surcoté qui ne peut que s'en remettre à ses suspens malsain de violence nazi (les membres du Sonderkommando vont t'il y passer dans la prochaine fournée ? Saul va t'il se faire abattre au bord de la fosse par erreur ?) pour camoufler sa nullité formel.Les 2,3 derniers plan du film voyant un petit garçon inconnu se faire intercepté par un soldat nazi avant d'être relâcher sans raison (ambiguïté intéressente ENFIN !!!) et d'aller se fondre dans une forêt sont les plus beau plans du films,le reste est un requiem de festival balourd que les idiots fan d'un académisme facile adoreront décrypter dans le vide en nous faisant croire qu'on assiste la a la naissance d'un futur grand cinéaste et d'un classique du cinéma de la shoah.
En conférence de presse Nemes disait démagogiquement:"Par un mécanisme de protection le personnage ne fait plus attention à l'horreur autour de lui donc je la laisse flou ou hors champ" avant de conclure encore plus débilement en disant qu'il n'y a rien à penser et qu'il faut vivre le film en immersion total (vous pouvez aussi regarder enquête d'action sur w9 pour ce dispositif de beauf).
C'est bien ca Monsieur Nemes,dans votre film il n'y a rien à penser...chef d'œuvre en carton.
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le 6 nov. 2015
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