Le Fleuve sauvage par Johannes Roger
Peut être pas le plus connu des films de Kazan, mais assurément un des plus beau. Mélodrame autour de la lutte entre l’Amérique des pionniers, et la modernité imposée du « New deal » de Roosevelt. Cette lutte est incarnée par trois magnifiques personnages, une vieille femme obstiné attachée à ses terres et à un mode de vie simple, un jeune démocrate (Montgomery Clift) un peu lâche, un peu fragile, incarnant une politique nouvelle mais encore précaire, et enfin une jeune femme (lumineuse Lee Remick) représentant quant à elle l’Amérique moderne, conquérante, libre et sur d’elle. La nature est aussi considérée comme un personnage à part entière, magnifiquement photographiée elle englobe les personnages tout en exacerbant leurs sentiments. La mise en scène lyrique et romantique de Kazan, impose parfois un rythme indolent, accentuant ainsi le contraste entre la modernité et un mode de vie qui suit le mouvement de la nature.