Le film qui a concrètement propulsé Eddie Murphy au rang de superstar. Dans ce film d'action 100% 80's, notre Afro-Américain se glisse dans la peau d'un flic coriace mais blagueur qui va tout faire pour démanteler une organisation criminelle responsable de la mort d'un de ses amis tout en évitant de se faire mettre des bâtons dans les roues par des policiers têtus. Outre ses gags drôlissimes, ses dialogues hilarants et sa musique culte totalement inoubliable imaginée par Harold Faltermeyer (qui l'amènera d'ailleurs au succès), Le Flic de Beverly Hills renouvèle efficacement la comédie d'action.
Les personnages sont attachants (dont l'excellent tandem John Ashton/Judge Reinhold chargé de filer le train à l'insaisissable Axel), les répliques fumantes et les hilarantes audaces de Foley provoquent sans cesse des éclats de rire, l'acteur mettant bien en avant son talent de comique décomplexé, notamment lorsqu'il se fait passer pour un journaliste du Rolling Stones Magasine pour s'offrir en priorité une chambre d'hôtel de luxe ou lorsqu'il provoque allégrement en public le businessman Victor Maitland, grand méchant de l'histoire campé par le génial Steven Berkoff qui vient à peine de devenir le dernier bad guy de la franchise 007 dans Octopussy.
Le scénario rentre, lui, dans la pure veine des buddy movies des années 80 avec son enquête policière gorgée d'humour et d'embûches, la collaboration forcée entre deux (ici trois) flics que tout oppose, un méchant sans scrupule restant dans l'ombre et une jolie fille à la clé, en l'occurrence la délicieuse Lisa Eilbacher, un brin sous-exploitée. La réalisation diablement rythmée de Martin Brest donne également un sacré punch au genre, faisant de ce premier opus un divertissement des plus réussis et l'un des premiers blockbusters d'action de la firme Jerry Bruckheimer/Don Simpson.