Ou comment McDo c'est devenu de la merde

J'aime pas McDonald's. Fallait que je commence cette critique en éclaircissant tout ça, il faut vraiment, que j'ai nul part où manger, pour que je me retrouve dans un McDonald's. Je trouve pas ça particulièrement dégueulasse, j'ai adoré ça jusqu'à mes seize ans, mais j'ai eu un moment où, à force de déceptions avec ces magnifiques burgers dans les pubs qui ne sont que purs mensonges, j'en ai juste eu marre de me faire arnaquer.


Sans déconner, le prix des burgers est hallucinant quant à la qualité d'un tel service !


Enfin bref, et je sais pas pourquoi, j'ai été attiré par Le Fondateur. Je n'aimais déjà plus McDonald's, et je n'attendais pas que le film m'explique pourquoi McDonald's est un restaurant qui se fout de votre gueule. Petite précision, je n'y connais rien à l'histoire de la création McDonald's donc si ça se trouve, il y a des mensonges dans ce film, puisqu'il y a toujours une part de fiction, donc on est jamais sûr de rien quand on regarde un biopic.


Maintenant que je l'ai vu, je n'arrive pas à comprendre l'image que veut donner ce film à cette franchise. Le Fondateur raconte comment Ray Kroc, épaté par le concept rapide et efficace des frères McDonald's pour la restauration, franchise la marque et s'approprie le truc au point que les frères eux-mêmes créateurs ont dû changer le nom de leur propre restaurant.


On suit donc un connard qui démarre de rien, et qui s'élève au rang de PDG de la marque de restaurant la plus puissante du monde, qui use de toutes les fourberies pour gagner un max. Et c'est là que s'impose deux visions sur McDonald's.


La première, c'est celle des frères, qui n'ont pas pour ambition de devenir des milliardaires et de créer un empire, ils sont intéressé par une seule chose, la qualité de leur produit. Et c'est tout à fait louable. Un restaurant qui vous sert en trente seconde un délicieux burger pour pas cher, c'est le rêve.


La seconde vision de McDonald's, c'est donc celle de Ray Kroc, qui lui, n'a qu'une seule idée en tête, l'ambition. Si au début du film, il se soucis de la qualité des burgers pour conserver une certaine éthique auprès des frères McDonald's, il devient de plus en plus obnubilé pour son idée de s'étendre encore et encore, au point que la qualité des restaurants n'est plus du tout sa préoccupation, et qu'il cherche à faire moins pour gagner le plus.


La question, c'est de savoir quelle vision de McDonald's va gagner, et tout le monde le sait déjà. C'est Ray Kroc, cette raclure qui a fini par gagner et a réussi à étendre McDonald's au point que la marque nourrit 1% de population mondiale par jour.


Un autre aspect du film aussi, c'est toute la partie sur la paperasse. On nous parle de contrat, de bourse, de moyens d'investir de l'argent, etc... C'est presque un cours d'économie, et très sincèrement, ça ne m'a pas plus. Déjà, je trouve que le film a un problème de rythme qui rend certaines scènes trop longues, notamment vers le début. Et du coup, vous couplez ce soucis de rythme à des discussions sur l'économie, et les chartes d'un contrat, sur les royalties, on nous parle de 1929 (et si vous savez pas que c'était la crise, bah ça va être compliqué) et si comme moi, vous êtes un petit peu intéressé par l'économie, mais que vous n'y connaissez rien, vous allez vite être larguer et rater un bon tiers du film.


Mais sinon, dans l'ensemble, c'est un très bon film. Visuellement, il arrive a retranscrire l'époque colorée et sympathique des années 50, les acteurs sont excellents (notamment Michael Keaton mais fallait s'y attendre), la musique est cool quoiqu'un peu discrète, et la partie historique de McDonald's est quand même super intéressante. Donc ouais, Le Fondateur, pourquoi pas, mais y a des moments faut s'accrocher.

Créée

le 12 juil. 2018

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James-Betaman

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