Après The Social Network et Jobs, Hollywood allonge la liste de ses portraits d'anti-héros ambitieux ayant façonné une marque à l'impact socio-économico-culturel international à grands coups de philosophie capitaliste, s'attaquant cette fois au fondateur de l'empire McDo.
Où l'on apprend comment un VRP médiocre mais persistant a transformé un petit resto familial qui se souciait de la qualité de ses produits et du bien-être de ses clients en la gigantesque chaîne de fast junk food que l'on connait, blousant au passage les gentils frères McDonald's.
Le problème de ce biopic n'est pas tant son académisme ronflant que l'absence totale de réaction qu'il suscite et le cynisme désabusé qui accompagne cette impassibilité : en 2017, s'entendre raconter que seuls les salauds atteignent les sommets et que les grands chefs d'entreprise supposément visionnaires ayant créé ces marques que l'on utilise tous les jours (Facebook, Apple, McDo...) ont écrasé de braves gens pour en arriver là, ça n'est ni instructif (on le sait déjà), ni divertissant (la real success story d'un enfoiré est rarement enthousiasmante, surtout si comme ici elle n'est pas racontée par un réalisateur armé d'une subjectivité artistique engagée), ni choquant (on en a vu d'autres). C'est comme ça. Whatcha gonna do ?
Préférez (re)voir des films comme Super Size Me ou Fast Food Nation.