A en juger par le nombre de notes et de critiques, ce deuxième volet de Sartana semble être tombé dans l‘oubli. Et pourtant, je l’ai trouvé meilleur que le premier ! Le changement de réalisateur aurait-il été salutaire ?
En effet, le premier film se limitait à des chassés croisés et des fourberies autour d’un chargement d’or, en exploitant ad-nauseam un décor de carrière. Ici, l’intrigue est plus intéressante. Un gang a dérobé une grosse somme dans une banque, leur leader se faisant passer pour Sartana. Notre héros se voit donc pourchassé par tous les chasseurs de primes du pays, qui veulent sa tête… ou le butin.
Passons sur le fait que Sartana pourrait simplement laisser tomber sa cape noire et sa cravate rouge, vu qu’il semble que tout ne le monde ne le (re)connait que grâce à cela. Sartana va chercher à prouver son innocence (en abattant cinquante types !), histoire simple mais très fonctionnelle. Qui permet aussi au récit de bouger, avec des décors plus variés, dont une course poursuite dans les hautes herbes.
La réalisation est globalement sage, avec des séquences de duels basiques. Mais elle se permet quelques petites touches originales. Dont cette manie amusante de faire basculer la caméra lorsqu’un méchant s’effondre (et ça arrive souvent !).
Toutefois l’intérêt de « Sono Sartana, il vostro becchino » réside surtout dans son ambiance très plaisante. Gianni Giarko n’est pas meilleur acteur, mais Sartana s’affuble de divers tours de magie et gadgets qui lui donnent une certaine classe. Tandis que les personnages assez légers sont sympathiques. Notamment Klaus Kinski qui revient dans un autre rôle, celui d’un chasseur de prime nonchalant à la malchance légendaire au jeu.
Et vous l’aurez compris, ça flingue autant que dans le premier volet. Cette fois sans mitrailleuse, mais quand même.