Pour une fois, Jean Lefèbvre ne tient pas le rôle le plus benêt. Sous ses airs de scientifique ahuri, il est même parfois malicieux et sait se défendre contre les espions qui menacent de lui soutirer l'invention d'un gaz apaisant. Le sujet est résumé là et ne porte pas plus loin.
L'indigence de la mise en scène et la médiocrité des dialogues -qui, présence de Bernard Blier oblige, prétendent vainement de ressembler à du Audiard- confinent les personnages dans des gags -avec ce dénouement mouvementé dans un parc de loisirs reproduisant le far-west-et des cascades puérils. L'intrigue ronronne et démontre que Jean Lefèbvre n'est pas un très bon acteur, encore moins dans un rôle principal. On en est réduit à s'amuser (un peu) des anglicismes de Blier ou des scènes de ménage de Pierre Brasseur car, malgré la présence de seconds rôles sympathiques de l'époque, que Jacques Besnard, en très médiocre réalisateur, ne sait même pas diriger, la comédie devient franchement ennuyeuse.