Tout simplement l'epic nanard (en français) au sens noble du terme, je pense que Jean Rollin a fait ce film avec les meilleures intentions du monde : il voulait raconter une histoire d'épouvante avec une critique sociale en filigrane.
L'histoire, avec quelques originalités, décrit la fascination d'une jeune femme pure et innocente envers un monde de ténèbre et de luxure qu'elle découvre en quelques nuits, elle va abandonner sa vie bourgeoise pour suivre l'incarnation de la féminité libre qu'est Isolde.
Ca, c'est la théorie.
La réalisation est ampoulée et psychédélique, le jeu des acteurs n'est pas si mal mais on ne peut pas les prendre au sérieux, la nudité, dispensable, devait encore choquer en 71, et bordel ces costumes !
Personnellement, je me souviens de mon premier visionnage : j'ai été scotché, bouche bée devant un tel ratage. Mise en scène surréaliste après scène de tension ratée, la spirale du grand n'importe quoi s'accélère et les moindres détails deviennent hilarant. Il y a aurait tant de choses à dire, mais ce serait spoiler et ce film mérite bien 1h30 de votre temps.
... Par contre la fin est nulle et même pas drôle