Le Château Familial des Créatures Sensuelles.

Coécrit et réalisé par Jean Rollin en numérique sphérique intermédiaire avec un budget minuscule, "Le Frisson des Vampires" commence par une ancienne procession dans le passé, qui dévoile la bâtisse de nos jours, pour ouvrir l'intrigue avec une atmosphère confuse en dévoilant un rite étrange. La technique, digne d'un mauvais téléfilm, et les événements incompréhensibles arrivent à un couple de jeunes mariés en route pour le château familial, avant leur voyage de noces. Le scénario, bien qu'intrigant sur le papier, manque de cohérence et de développement, laissant les spectateurs perdus dans une narration désordonnée.

Les dialogues arrivent pour opérer un lien avec le début mystérieux, plongeant le récit dans des effets mystiques. Les éléments se rassemblent en continuant la vision macabre qui s'enveloppe dans une trajectoire surnaturelle aux allures psychédéliques. L'univers fantastique engage le mythe de la malédiction avec des actions bizarres qui regroupent les personnages sur de longs dialogues. Les effets spéciaux, bien qu'innovants pour l'époque, paraissent aujourd'hui datés et peu convaincants. Les scènes de nudité et de sensualité, bien qu'elles puissent être considérées comme audacieuses, semblent souvent gratuites et déconnectées de l'intrigue principale.

Le rituel macabre avance comme une fable sinistre aux élans érotiques, qui continue le ballet sanguinaire en évoquant la condition des créatures. Les issues se referment avec de longs rituels qui enveloppent les personnages pour basculer dans la confrontation de l'étrange transformation. La longue fuite en avant inexorable poursuit le bain de sang, en dévoilant la malédiction lors d'un long dénouement médiocre. Le film reste une œuvre sans budget avec une technique bas de gamme, misant tout sur l'ambiance d'épouvante érotique assez tendance à l'époque, mais qui peine à convaincre. Bien qu'il puisse avoir une valeur nostalgique pour certains, "Le Frisson des Vampires" échoue à captiver le spectateur en raison de son manque de cohésion narrative et de ses faiblesses techniques.

> https://youtu.be/txmLnmGtoKw?si=aItbFp7xwKUD3sJ1