L’utopie de la cité
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le 12 sept. 2023
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Par nostalgie on va avec aisance se prendre d'affection pour des images qui sortent d'un rien.
Je suis très intimidé par ce que j'ai vu. Une amertume pesante en émane.
La scène de début est une note d'intention juste dans son épuration, pour ce qui suivra. On sait que l'on ne pleurera pas la mort de grands princes. Ici nous n'aurons pas intérêt à être intelligent. Car rien n'est très beau, rien est hypothétique. Nous n'entendrons pas de grand discours, ni de jolies mots bien placés. Ce sera la simple vision du sang et de ce qu'il peut produire que nous contemplerons. La violence y est normale, tout, jusqu'au murs qui ont été construit en son nom. Ainsi, c'est ce que je lit, dans ce chant fait par cette femme magnifique, au visage creusé du quel on a enlevé tout ce qui pouvait être innocent d'apparence. Elle ne tremble pas, on dirait qu'elle serait prête à tout refaire s'il le fallait. Serein, c'est le meilleur mot qui me vient pour décrire cet instant qui me vend le seul mérite qui vaille, celui de la beauté, la beauté provoqué, la beauté sauvegardée. La beauté au milieu de la nausée incessante. Celle qui nous tient en vie. Celle qui tient en vie ces gens là, surtout ces gens là.
Puis ce pleur qui désamorce cette discipline militaire. La pièce de théâtre laisse le flambeau à une scène de théâtre performative qui autorise la détente. Nous avons vu ce qu'il y a de beau. Maintenant il faut vivre.
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le 29 déc. 2023
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