Tu es notre inspiration, Miyazaki-san !

Hier après-midi je suis allé au cinéma avec mon fils de onze ans et un de ses copains pour voir Le Garçon et le Héron.

J’avais motivé les marmots en leur parlant qu’ils allaient avoir la chance unique de voir l’œuvre d’un Maître. Mon voisin Totoro étant un des films préférés de mon fils, il a été assez rapidement conquis par l’idée, le pote, lui, était emballé par l’idée d’aller au cinoche.

Celui qui déclarait en 2014 :

J'aspire toujours au fond de moi à une société plus juste, et je reste influencé par l'idéal communiste formulé par Marx

est à l’origine d’une filmographie riche depuis 1979 signe avec Le Garçon et le Héron son douzième long-métrage.

Premier froid pour le copain qui se voyait mangeant un seau de Pop-Corn devant l’écran, je pose mes règles : « Nous allons au ciné, on peut manger avant ou après mais pas pendant, je ne supporterai pas quelqu’un qui mastiquent à mes côtés pendant une projection d’un film du maître ! »

Nous voilà confortablement installés dans la salle du MK2 de Dumbéa.

Le film débute, un ravissement pour les yeux, une fois de plus cette nouvelle production des studios Ghibli. Les images sont magnifiques, l’animation est comme toujours fluide. Le film est beau à couper le souffle. Le début est saisissant. Et très rapidement le film de Hayao Miyazaki rencontre ce qui fait son cinéma. Des créatures fantasmagoriques et surnaturelles envahissent l’écran. Le propos toujours poétique devient moins clair. Mais qu’importe le film ensorcèle et on se laisse emporter par la magie de l’animation. Le rythme est lent et sa fait plaisir de voir. C’est rare aujourd’hui au cinéma et encore plus dans les films d’animation un montage qui prend le temps de la respiration.

Je ne vais pas mentir, le rythme a dérouté les enfants qui ont parfois ont trouvé le temps long.

Après la séance, les enfants ont avoué qu’ils avaient moyennement aimé et moyennement compris mais l’animation les a surpris, surpris que ce ne soit pas conçu sur un ordinateur. Je ne suis pas vraiment surpris car moi, non plus, je ne suis pas sûr d’avoir tout compris. Et puis en y réfléchissant bien, Hayao Miyazaki fait-il des films pour les enfants ? Je ne suis pas sûr !

Le Garçon et le Héron ne sera sûrement pas mon film de Miyazaki préféré mais c’est vraiment toujours un bonheur de contempler ses œuvres sur grand écran. On sait que le maître a pris sa retraite depuis 10 ans déjà mais on espère que ce film ne sera pas le dernier.