Rappelons-nous, en 2013, nous vivons la sortie du dernier film de Miyazaki. La retraite est là. Le flambeau est donné. Plus jamais nous n’aurons de film de ce réalisateur que nous adulons et mettons au rang des légendes commune de la culture populaire. C’est fini, l’œuvre inter créative tourne la fin du premier chapitre. Et pourtant.
2023, la sortie d’un film qui n’aurait jamais due exister, le voici. Ce film qui n’est pas son dernier. Mais qui est un extra. Le Garçon Et Le Héron.
Nous voilà tous précipité dans les salles pour assister à cet événement qui nous a fait mentir en 2013. Et comment était-ce.
Bien sûr, tout cela est formidable.
Le film vient avec cette richesse de symboles, cette mysticité, ce livre testamentaire au sens premier.
Car toute la subtilité du film réside dans cette question, « Que doit-on faire de mon monde ? » Le monde de Miyazaki c’est bien entendu cet imaginaire Ghibli. Et ce monde qui vient même porter son nom, c’est aussi un monde qu’il ne peut que poursuivre de manière éphémère. Et c’est là tout l’enjeu de ce dernier film. « Et vous la génération d’après, ceux qui sont mes enfants, j’aimerai vous voir reprendre mon travail. J’ai sacrifié ma famille ; oui. Seulement vous pouvez créer quelque chose de magnifique et donner la vie à tant de choses, y mettre vos aspirations, y faire renaitre ce qui est mort, y faire vivre vos espoirs et y faire rencontrer votre présent avec le passé de vos proches, ou même leurs émotions, vous les verrez sous leurs vrais jours, sans tabou. Tout cela, vous pourrez le toucher. Maintenant je dois être honnête. C’est un sacrifice. Et je vois que vous êtes beau, jeune, rempli de vie. Et ce monde moi je l’ai créé, pour moi, alors je pense que vous devriez ressentir le désir d’aller au-delà de ce que vos aînés ont déjà fait, et de faire votre propre chemin. Dans ce cas, vous avez raison, vous le méritez, vous qui pouvez vivre. Moi je vais bientôt mourir, et mon œuvre a perdu de sa fougue, même si elle a gagné en sens, elle n’a jamais autant été comprise. Et pourtant elle doit mourir, ont doit laisser le passé là où il est et ne pas vivre pour lui. Je vous souhaite de ne pas disparaitre de votre monde, aussi stupide qu’il puisse paraître, aussi injuste qu’il puisse être. Profitez en car lui ne mourra pas avec vous. Il gardera vos traces à travers les suivants. Transmettez, vous aussi, une fois que vous aurez assez pris. »
Je me permets d’exposer mon point de vue à travers une interprétation des pensées du monsieur, car c’est cette narration là que nous avons en face des yeux. Bons de symboles me semblent identifiable dans ces phrases ne tenant que moi d’y croire.
Ce genre de cinéma est terriblement cinéphile, il vient vous chatouiller dans votre capacité à faire le liant avec vos propres problématique. Ce dernier vous parle à vous aussi, non pas simplement aux petits enfants de Miyazaki, parce que c’est le symbole, le schéma qui nous atteint, pas l’histoire unique de ce monsieur. Les références artistiques ne sont que des choix esthétiques traduisant ce qu’il pensait pertinent d’être mis en avant.
Je pense, que j’irai à nouveau voir ce film qui n’est pas une énigme, c’est un journal, qui (comme d’autres me l’on dit) fait une synthèse. Alors oui il est dur de tout voir, mais il beau d’essayer.