Bon, je pense que je ne vais clairement pas être du même avis que l'opinion générale (au moment où j'écris cette critique, le film n'est encore sorti, l'ayant vu en avant-première, donc peu de retours) mais ce nouveau Ghibli tant attendu m'a déçu. Tant attendu car il marque le grand retour d'Hayao Miyazaki après dix ans d'absence. Et comme beaucoup de monde, j'étais hypé car j’apprécie énormément les studios Ghibli, sans pour autant en être un fan hardcore. Certains de leurs films sont des chefs-d’œuvre tandis que d'autres me laissent complètement indifférent. Et là, me concernant, on est plus dans la deuxième option, c'est-à-dire que je n'ai clairement pas adhérer au projet. Nous suivons l'histoire d'un jeune garçon ayant perdu sa mère et qui va suivre un héron dans une quête. Bon, c'est une manière comme tant d'autres de résumer le film car ce dernier est riche, très riche, trop riche. Beaucoup trop. J'ai en effet eu cette impression qu'il y avait trente-six films en un, énormément d'idées qui ne sont jamais abouties car une nouvelle remplace très vite la précédente. Ce qui donne au film ce caractère sacrément foutraque, voire brouillon et qui donne cette impression que le réalisateur a voulu faire un dernier (?) film en y mettant tout ce qu'il lui restait dans son imagination. Alors oui, je sais que le film des studios Ghibli, du moins certains, ont toujours eu ce côté bordélique avec l'aspect poétique et visuel passant avant le scénario. Bien souvent, et surtout chez Miyazaki, tout est allégorique. Que ce soit le féminisme, l'écologie, le pacifisme, le social etc., tous ces thèmes sont toujours mis en avant par rapport au scénario mais jamais au détriment de ce dernier, sauf ici donc. Alors, il est vrai que je ne suis pas parvenu à rentrer dans le film, je n'ai ainsi pas pu y saisir toutes les métaphores et paraboles mais au bout d'un moment, lorsque ça part dans tous les sens, il devient justement difficile d'en trouver un. Peut-être faut-il simplement le prendre comme la représentation d'un rêve avec tout ce que cela implique, c'est-à-dire une intrigue désordonnée bourrée d'incohérences ? Mais même l'univers ne m'a pas spécialement emporté, surtout qu'il manque cruellement d'une patte musicale (on ne retiendra qu'un ou deux thèmes seulement) même si le visuel nous emporte toujours autant. "Le Garçon et le Héron" est donc une œuvre que je respecte même si j'en suis relativement hermétique.