Tantôt impressionniste, parfois surréaliste et picturalement au paroxysme de ce qui se fait de plus agréable pour les yeux en matière d'animation, ce "film de trop" de Hayao Miyazaki en met plein la vue des premières secondes aux dernières minutes de ce voyage si onirique qu'il frôle à mon sens très souvent l'exactitude loufoque d'un "Chihiro".
Alors oui, pour l'œil non-averti ou plutôt méconnaisseur, cette envolée fantastiquement invraisemblable peut plonger dans une incompréhension amère et troublante qui amènera le spectateur je l'espère à aller chercher lui même les réponses que le film n'explicite pas directement, pourtant...
Ce dernier long-métrage du boss final incontestable du dessin animé Japonais est bel et bien ancré dans le réel du début à la fin au travers d'allusions et de métaphores, je vous l'accorde, à la limite de l'abstrait et par moment carrément indéchiffrables de prime abord.
Quand on comprend enfin les sujets abordés, l'œuvre bouleverse profondément, sans une larme, sans un vrai aurevoir, juste un clin d'œil bref qui nous pousse presque hors de la salle de projection car après tout, la route pour tout un chacun reste devant qu'on le veuille ou non et comme l'a écrit Paul Valéry « Le vent se lève, il faut tenter de vivre ».
Merci du fond du cœur, pour tout, Mr. Miyazaki. <3