Hollywood spaghetti !

Quel pari ! Faire un film de super héros, sans en avoir les moyens financiers ni techniques.
Le parti pris est simplisme et déjà éculé : l'adolescence n'est rien d'autre qu'une transformation similaire à celle d'un quidam qui se découvre des pouvoirs extraordinaires. Spiderman de Sam Remi nous avait déjà (magistralement) fait le coup. Ici, le personnage principal est plus jeune (13 ans) mais le propos est le même.
Nous avons donc une histoire très téléphonée, guère originale, qui vient agrémenter une belle allégorie sur l'adolescence.
Ce qui fait tout l'intérêt du film pour un cinéphile, c'est le sensationnel toupet du réalisateur et de son équipe : ils n'ont absolument pas les moyens de nous en mettre plein les mirettes comme le font les gros blockbusters, mais, sans aucune gêne, ils développent leur histoire, brodent avec les moyens du bord, saupoudrent d'effets numériques tout à fait convaincants et... finissent par nous porter sur la table un met somme toute pas si indigeste que ça.
Et c'est ça qui rend le film attachant : certes, l'acteur principal et mignon tout plein, la jeune actrice lui rend bien la réplique et Valeria Golino nous étourdis toujours autant avec ses yeux magnifiques mais on se laisse porter par un canevas, certes un peu convenu, qui tient parfaitement la route !`
D'aucuns voudraient être sévères parce que le film est italien (s'il avait été français, ils auraient tiré à boulets rouges). Mais je peux vous citer une foultitude de films américains dégoulinants d'effets numériques (San Andreas !) pour lesquels l'encéphalogramme reste plat à tous les niveaux.
Rendons donc à ce garçon invisible tout l'honneur qu'il mérite.