Un film qui vaut son pesant de Choco Pops

Des choses gentilles à dire sur ce film :

Que c’est con mais que c’est con mais que c’est con mais que c’est con. Le gardien du manuscrit sacré, c’est à la fois un peu la queue de comète des films live des Tortues Ninjas version 90’s et une ébauche du Dragon Ball Evolution à venir, dans lequel, heureux accident, est aussi venu se perdre Chow Yun-Fat. En gros, c’est l’histoire d’un blanc-bec appelé à faire de grandes choses de ses poings nus... une aventure bas du front menée par-dessus la jambe à grands renforts de philosophie de comptoir, d’incrustations toutes moches et de répliques qui tuent... surtout en VF. C’est très très con, mais c’est très très drôle.

Le truc, c’est que le film est clairement posé comme une aventure pur jus. Même si naturellement quelques pointes d’humour sont prévues pour rendre l’ensemble plus agréable, voilà, Le gardien du manuscrit sacré, c’est du premier degré. Et vu le scénario, il n’en faut pas beaucoup pour couler connement à la manière du Titanic. L’iceberg (ou du moins le sommet de l’iceberg, parce qu’on est d’accord, c’est déjà un miracle que le scénario ait été mis en boîte) s’appelle Seann William Scott, qui n’est absolument pas crédible en jeune voleur au grand coeur qui a appris le kung-fu en regardant des films de castagne. Si Dax Shepard arrive à faire oublier qu’il est quelque part toujours un peu Frito Pendejo dans nos petits cœurs, Seann William Scott malgré ses efforts est et restera a priori Chester Greenburg (dans nos petits cœurs aussi)... Voilà Seann William Scott qui fait un simili psycho crusher à la Bison, y a pas moyen, ça passe pas. Eh oui comme dirait le flic qui l’alpague « T’as pioché dans la mauvaise poche, tête de pioche. »

Les dialogues, justement, sont particulièrement gratinés. Le moine sans nom (Chow Yun-Fat) manie la sagesse du hot-dog et la rhétorique des céréales comme personne. Aaaaaah cette petite démo d’arts martiaux que complète ces sages paroles : « Un homme ayant reçu la lumière offrirait le gîte au simple voyageur. Et il bavarderait tranquillement autour d’un bol de Choco Pops. »

Les personnages féminins ne sont pas moins bien servis et les différents affrontements entre Nina et Jade aussi bien oraux (aaaaah là là cette première rencontre dans le musée) que physiques sont assez réjouissants dans leur genre.

Voilà, Le gardien du manuscrit sacré c’est vilain, c’est soutenu, c’est funktastique, c’est con à n’en plus pouvoir et ça se sirote vraiment bien.

Jouez au bingo des clichés avec ce film (50 ingrédients)

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Personnage > Agissement

Personnage > Caractéristique

Personnage > Citation

Personnage > Héros ou héroïne

Personnage > Méchant·e

Personnage secondaire

Réalisation

Réalisation > Accessoire et compagnie

Réalisation > Audio

Scénario > Blague, gag et quiproquo

Scénario > Dialogue

Scénario > Élément

Scénario > Ficelle scénaristique

Scénario > Situation

Thème > N’importe quoi

Thème > Rejets, moqueries ou discriminations

Thème > Sens moral

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Barème de notation :

• 1. À gerber
• 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
• 3. On s'est fait grave chier
• 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
• 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
• 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
• 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
• 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
• 9. Gros gros plaisir de ciné
• 10. Je ne m'en lasserais jamais