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Aleksandr Ptushko est un réalisateur Ukrainien d’origine, mais Russe dans son cinéma, multiprimé (Cannes pour son film La fleur de pierre ou Venise pour son film Sadko). Son film Le géant de la Steppe est le premier film soviétique en Cinémascope et son stéréophonique. En figuration, Ptushko a utilisé 106 000 et 11 000 chevaux. C’est une adaptation de la mythologie d’Ilya Mouromets, un héros slave. En regardant le film, nous pouvons imaginer une esthétique à L’histoire sans fin, via un monde imaginaire où géants, djinns, rois et princes se combattent. Ce parallèle est d’autant plus surprenant que le film n’a pas pris une seule ride ! Les décors peints se mêlent aux véritables forêts et lacs utilisés lors des scènes de bataille. Le faux et le vrai se confondent, notamment grâce au choix d’un objectif qui écrase la perspective, nous laissant constamment face à une image colorée qui aplatit le fond du décor, donnant l’impression que chaque scène est dans un décor peint, alors que ce n’est pas toujours le cas.
Ce film épique parle surtout de politique ; la peur de l’orient et la dispute de deux géants du communisme. Dans Le géant de la Steppe, le héros fort, grand et immortel veut combattre pour protéger sa belle patrie qu’est la Russie. Film très patriotique à gros budget en sommes, qui a fait presque vingt millions d’entrées à l’époque.
Son film sera charcuté et remonté pour sortir au Etats-Unis sous le nom « L’épée et le dragon », et c’est Roger Corman et le jeune Coppola de l’époque qui se chargent de l’opération.