Même si Le Gendarme à New York a été sous-estimé, il a tout de même connu un succès colossal, exactement comme le premier volet. Il n’avait rien qui empêchait les producteurs de poursuivre les péripéties et les clowneries de notre bien petit et sympathique gendarme de Saint-Tropez Ludovic Cruchot. C’est dans ce troisième film qu'on retrouve ce dernier et ses collègues dans le département du Var, dans une période où ils ne risquent pas de chômer, les vacances d’été. Rien de mieux pour les gendarmes de se défouler et de balancer des contraventions à tout va, surtout pour notre gendarme faisant tout pour inciter les gens à commettre des infractions comme traîner lamentablement sur une route départementale avec sa décapotable et attendre que l'un des chauffards dépasse la jolie ligne blanche continue comme il le souhaite. C’est notre gendarme tel qu’on le connaît, un sale enquiquineur qui n’a que faire des plaisirs des vacanciers.
La base de la série est toujours aussi bien respectée, sauf qu’on s’engage dans une folie encore plus grande et plus désopilante que celle du premier, celle où notre gendarme tombe amoureux d’une veuve d’un colonel de la gendarmerie. On sait que l’amour transforme les hommes et c’est bien le cas pour notre gendarme, surtout pour notre Louis de Funès qui voulait absolument multiplier les gags et rendre encore plus dingue son personnage. Comme dans les deux premiers, Louis de Funès tient pratiquement toute la vedette du film, il s’amuse comme un petit fou, comment un sacré paquet de bêtises et ne lâche rien, surtout face à une charmante dame comme Claude Gensac qui lui fait bien tourner la tête. Le reste du casting est également présent pour bien occuper notre drolatique comédien, surtout Michel Galabru qui tente de briser cet amour si incertain entre les deux tourtereaux. Le rythme est le même que celui des deux premiers, réglé pour ne laisser pratiquement aucune scène inutile à voir et les gags nous font sourire à tous les coups.
Aucun essoufflement, pas de temps mort et pas une simple reprise scénaristique du premier. Le département est plus exploré, les problèmes sont plus nombreux et l’action est omniprésente, avec plus de dangerosité et de risque à affronter comme les deux courses-poursuites en bagnole assez acrobatiques pour un film français, avec en prime la sœur légèrement foldingue conduisant une moto sans la moindre délicatesse. De plus, les producteurs n’ont pas eu peur de casser la banalité de la comédie française avec quelques effets visuels assez extravagants comme le baisemain électrique (Je me demande bien si ça le coup de foudre chez les gendarmes). C’est la même énergie que celles deux premiers, un troisième film fait rien que pour la détente et nous garantir un divertissement honorable à la série. 7/10
- J'ai déjà vu des inconscients, des sauvages et des hystériques, mais des possédés comme vous, jamais !