S'il y a bien une chose déterminante dans la vie c'est l'enfance. L’environnement dans lequel on grandit a une importance majeure. Martin Cahill est un enfant né dans un quartier pauvre d’Irlande. Le vol il ne connait que ça. C'est même la seule éducation que lui a fournie le quartier dans lequel il a vu le jour. Élever à l'école de la rue, l'homme qu'il devient ne choisira pas d'autre voie que celle de l'illégalité. Son quartier et les gens qui y vivent il y tient plus que tout. John Boorman tente à travers ce film de rendre son personnage sympathique. Il veut lui apporter un ton amusant. Alors, oui l'homme défit constamment l'autorité. C'est même son jeu favori de prendre les flics pour de sombres idiots. Certainement qu'un gars comme ça, s'il n'avait pas choisi ce mode de vie aurait eu des compétences ailleurs. Si le personnage présenté par Boorman est fédérateur pour son entourage, il ne l'est malheureusement pas pour le spectateur. Pourtant on sent l'envie de Boorman d'en faire le fer de lance d'un peuple oppressé. La fresque n'est pas suffisamment bien menée pour arriver à toucher au but. Les répliques de Martin Cahill devraient être bien plus affutées pour amuser. Ces actions ne sont pas non plus ultra malignes. Le personnage est intéressant mais c'est le traitement de Boorman qui pèche. Boorman choisit de filmer en noir et blanc, difficile de savoir pourquoi l'homme opte pour cette image. Pour que le film soit moins intemporel? On ne sait pas, mais ça n'apporte pas grand-chose. Si le général n'est pas désagréable son personnage est loin d'embarquer.