Le Général Della Rovere est mon baptême Rossellini. J’en sors avec la vive curiosité de visionner Rome, ville ouverte reconnu pour être à l’origine du mouvement néoralisme italien. Je dois avouer que j’ai avant tout été ébloui par la présence de Vittorio de Sica à l’écran dont c’était aussi une pre-mière dans mon expérience de cinéphile. On le sent habité dès les premières images alors qu’il marche simplement dans les rues de Gênes. Son rôle : Joueur compulsif, escroc charismatique, client de bordel, menteur invétéré qui complote avec l’ennemi contre son propre peuple. Un trou de cul fini quoi. L’acteur porte toute cette perversité avec plaisir et conviction. Lorsque les autorités allemandes l’incarcèrent parmi les prisonniers politiques sous le nom d’un leader des résistants déjà éliminé afin qu’ils les aident à identifier un leader des rebelles, il s’opère chez son personnage une immense prise de conscience. Cela débute en lisant sur les murs de la cellule des citations d’anciens détenus ayant été fusillés, en voyant un confrère mourir après avoir subi une séance de torture, en recevant une lettre et une photo de sa femme et ses enfants lui exprimant leur amour malgré qu’il les ait délaissés par pur égoïsme. De Sica est tout aussi crédible dans cette transformation humaniste qui le fait passer par la peur, le regret et la colère. En acceptant d’être fusillé plutôt que de dénoncer son camarade, l’escroc devient héros et on y croit pleinement. Cela m’incite à partir à la découverte du travail de de Sica en tant que réalisateur tout comme celui de Rossellini.

Elg
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le 4 déc. 2020

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