C'est l'histoire d'un film un peu chelou.
Un film qui pourrait largement avoir en introduction "Sponsorisé par France Télévisions". Vous savez, comme le dit si justement Lucchini, le genre de films où les châteaux faisant office de décor sont cruellement sous-exploités, où on voit les acteurs galoper en mode héroïque, mais bon ça rendait mieux sur le papier qu'à l'écran... Bref. J'exagère, mais à peine. J'ai beau avoir suivi le film en diagonale (car oui, on a vu plus passionnant dans le genre), je n'ai pas pu rater le manque abyssal de perspective et d'ambition cinématographique. Non parce que là j'aurais été membre du CNC, j'aurais eu pitié de la production, à ce stade. La caméra ne pose jamais son regard sur un panorama ou un plan large : on n'a droit qu'à des gros plans de visage, qu'à des chambres étriquées. Lorsque la réalisatrice se fait magnanime, on a droit à une cour, ne nous montrons donc pas trop ingrats.
Samuel Le Bihan m'a tellement déçu que je n'en ai pas les mots. Je n'avais pas vu un jeu d'acteur aussi grandiloquent et mauvais depuis le spectacle de théâtre de fin d'année en CE2. Et venant de celle qui a adoré Le Bihan dans Le Pacte des loups, croyez bien que ça m'fait mal. Je ne verserai pas dans le cliché en me demandant si Nina Companeez a lu trop de Arlequins dans son adolescence ou si elle s'est abreuvée à Sissi et autres fadaises romantiques télévisuelles ou littéraires, mais le film empeste la niaiserie en stock. Le scénario s'en trouve cruellement affadi, et pourtant, l'époque ne manque pas de panache ni d'idées pour en exploiter tout le potentiel, sans compter les anachronismes qui m'ont donné envie de m'arracher les tympans (une mitraillette début 19e ? C'est une blague ?). Louise Monot n'est pas mauvaise, mais son jeu monolithique coupe court à l'empathie qu'il serait naturel de ressentir pour une infirme de cette époque.


Le Général du roi ne ressemble à rien d'autre qu'à un film raté, une sorte de Long Dimanche de Fiançailles sans émotion, sans panache, sans émotions ni frissons. On ne s'attache pas aux protagonistes qui tombent sous les coups des Républicains. Plutôt que de célébrer le chant du cygne d'une noblesse mise au pied du mur, il semblerait que la tâche même de la réalisatrice semble de propager l'aversion et les clichés toujours incrustés dans l'esprit populaire, aujourd'hui.
J'éviterai de m'attarder sur le générique de fin, pareil à un téléfilm diffusé sur Téva, pour me pencher plutôt sur la question suivante... :


Pourquoi j'ai mis 5 à ce film, déjà ?


PS : Et l'affiche du film ? On en parle de l'affiche du film avec ses mélanges de police chelou ? On dirait pas la couverture d'un bouquin érotico-historique ?

SerenJager
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le 17 avr. 2017

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Seren_Jager

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