Présenté comme un film d’aventures, voire comme un western (il est dans cette collection chez Sidonis), Le Gentilhomme de Louisiane débute par une belle scène de partie de poker à bord d’un rutilant bateau à aube avant de basculer dans le mélo le plus pathétique. Alors que la fin est déjà écrite sous nos yeux, le récit déroule une intrigue qui hésite entre Corneille et Molière tout en ne lésinant pas sur la mièvrerie.
C’est franchement « cul-cul », sans intérêt et le spectateur s’agace en plus de voir le héros tomber amoureux d’une pareille pimbêche. L’évolution de certains personnages manque clairement de pertinence et les rebondissements pour nous tenir éveillés sont bien trop peu nombreux. On peut se consoler avec la belle brochette de comédiens à l’œuvre (Tyrone Power et John McIntire en tête) et les beaux décors naturels de la Louisiane mais l’ensemble est franchement désuet et digne des films de Noël dont la télévision américaine nous abreuve aujourd’hui. Une déception.