Gabin, c'est mon dada.

Jean Gabin s'illustre ici dans un univers qu'il connait très bien, l'hippisme, et dans le rôle qui lui sied le mieux dans ses rôles d'après-guerre ; le patriarche bougon, qui en fait le moins possible, et qui a un code de l'honneur.
Il joue un gentleman, un peu escroc sur les bords, qui renseigne les parieurs pour les courses de tiercé, sauf que, à la suite d'une rencontre avec une gente dame, il va lui falloir plus d'argent.

C'est un film assez plaisant, porté par les savoureux dialogues de Michel Audiard ("J'ai été assez longtemps dans l'armée pour avoir une certaine expérience de la trahison."), et avec deux très bons seconds rôles ; jean Lefèvre, en sorte de disciple de l'arnaque pour le baron, et Louis De Funès, dans un rôle assez bref, mais qui emporte souvent le morceau pour ses mimiques délirantes.
On d'ailleurs dans les scènes de ce dernier, car il est souvent face à Gabin, sa tendance à tirer la couverture à lui pour déclencher une hilarité.

Après, il faut dire que l'histoire n'est pas vraiment passionnante, dans le sens où ce film est une tranche de vie du personnage du gentleman, et qu'il peut très bien continuer ses arnaques.
Mais comme dit, c'est du bon cinéma de papa, porté par de grands acteurs, et une réalisation, comme souvent chez Grangier, toujours aussi chiadée.