Ça aurait pu être un très beau film sur l'essoufflement d'un couple dans le Japon des années 50, mais il aurait fallu trancher dans trois quart d'heure de scènes inutiles, qui étendent laborieusement l'histoire et la noient dans des digressions ennuyeuses. Plus resserrée sur le coeur du propos, Le goût du riz au thé vert aurait pu être ni trop peu ni pas assez... c'est dommage. Restent que les scènes d'intérieur sont plaisantes à regarder, la vie quotidienne de la classe supérieure, entre les courses de vélo, le pachinko et les sorties au restaurant, sont autant de capsules temporelles amusantes à découvrir. La scène de fin où le couple se réconcilie en grappillant des restes dans la cuisine pour improviser un riz au thé vert est touchante. Dommage qu'elle ne conclue pas le film, en explicitant un peu trop son propos, le réalisateur éteint la (petite) flamme qu'il avait allumée. J'aimerai beaucoup voir une adaptation contemporaine de ce film.