Le goût de l'ennuie.

Wow un film asiatique ! Je vais faire le cinéphile en mettant un 9/10 pour faire genre !

Non mais sérieux quelle arnaque...

Bref résumé : un père veuf veut marier sa fille qui vit chez elle. Il a peur de trop "profiter" d'elle et de lui gâcher la vie égoïstement. Il cherche donc, durant tout le film, à la marier. À la fin, il regrette et se sent seul sans elle. Fin.

Ce film aborde donc le thème de la famille, de la relation entre un père et ses enfants. Plus spécifiquement, on y parle de la solitude. Du vide que laisse les enfants partis. La dernière scène résume cette idée : on film des pièces vides, sans vie. L'enfant est parti, le père est seul. Il pleure avec une musique triste derrière.

Mais pourquoi ça ne marche pas ?
Car c'est d'un ennui mortel. IL NE SE PASSE RIEN. Pas de rebondissement. Pas de mise en scène. Des acteurs tellement fades, sans aucune émotion, sauf en toute fin... Bon ok les Japonais sont réservés sur les émotions , mais quand même ! Quel ennui ! Si le cinéma est l'émotion, ce film en est son antonyme !

Ce ne sont pas des acteurs mais des robots.
Pas de mise en scène. Caméra posée, et on film. Elle ne bouge pas une fois du film! Donc ok c'est bien de ne pas la bouger quand il faut admirer une scène, mais là y'a quoi à admirer ? Une cuisine des années 1960? Super ! Trop beau !

L'histoire est banale, le scénario d'un simpliste (pas simple mais bien simpliste)...

Le même morceau de musique en boucle.

Et un décor... Les rues sont laides , tout est laid. Ok c'est subjectif, mais voir des rues sales, avec un mélange industriel /béton... Ça ne fait pas rêver.

Ce film nous montre le réel ? C'est son point fort ? Ok très bien. Mais simplement, le réel est inintéressant et fade dans la plupart des cas.

Ozu aurait bien fait de s'en rappeler avant de prétendre le filmer.