Présenté au Festival de Cannes, « Le Grand Bain » est le premier film de Gilles Lellouche, seul derrière la caméra. En effet, le comédien a déjà co-réalisé « Narco » en 2004 avec Tristan Aurouet et un sketch de la comédie « Les Infidèles » avec de nombreux autres cinéastes. « Le Grand Bain » nous emmène dans les couloirs d’une piscine municipale où des quadras loin des fausses apparences, font de la natation synchronisée masculine. Souvent très drôle, la comédie cache en fait un réel fond chez chaque personnage. Sans son image de séducteur injustifié, Mathieu Amalric délivre surement son meilleur rôle. Guillaume Canet et Jean-Hugues Anglade sont justes et touchants. Quant aux excentricités de Benoît Poelvoorde et Philippe Katerine, elles sont mises de côté pour une prestation sobre et sincère. Les femmes Virginie Efira, Leïla Bekhti et Marina Foïs ont également un beau message à faire passer. En toute subtilité, Gilles Lellouche nous offre l’un des plus beaux films français de l’année au travers d’une réflexion sur l’âge et les aprioris. Un mélange d’émotions et de véritable bonheur qui dépassent largement le comparable « Full Monty ».