Jack Palance, heure du couteau
Si j'ai voulu voir ce film c'est parce que dedans il y a Jack Palance, parce que dedans il y a Jack Palance dans un premier rôle, et parce que dedans il y a Jack Palance dans un rôle inhabituel.
Et aussi parce qu'en règle générale j'aime bien les films du gros Bob.
(Merci à Artobal de l'avoir rappelé à mon bon souvenir. Même si j'ai moyennement aimé, je suis content de l'avoir vu.)
Bon, l'histoire, adaptée d'une pièce de Clifford Odets, c'est celle d'une superstar hollywoodienne (Jack ♥) qui a des problèmes avec son boulot - il aimerait devenir indépendant d'un studio tout puissant (Rod Steiger, véritable studio à lui tout seul) -, sa femme (Ida Lupino), un truc un peu gênant dans son passé, ses idéaux perdus.
Alors première petite déception (mais je l'aime toujours autant), il me faut avouer (aussi à moi-même, ce n'est pas facile) que Jack n'a tout juste pas les épaules (pas physiquement, hein, quelle montagne !) pour le rôle; on sent que c'est un de ses tous premiers premiers rôles, le plus important probablement. Ici on aurait forcément vu un Kirk Douglas; le film ne manquera d'ailleurs pas de rappeler "Les ensorcelés" ou "Quinze jours ailleurs".
Tant qu'on est dans le casting, Ida Lupino, bof, et Rod est très, très Rod, mais ça peut aller.
Bon, après, ce qui m'embête le plus, moi, c'est le côté pièce de théâtre filmée. C'est rare que j'accroche à fond. Faut vraiment être au poil dans l'écriture, l'interprétation, et, bon, ça pèche un peu de ce côté-là. Aldrich propose des choses intéressantes dans la mise en scène mais la pièce de théâtre filmée, c'est pas exactement son dada, pas comme un Mankiewicz ou un Minnelli.
Un rien surjoué, trop explicite, avec une thématique intéressante mais abordée de façon trop simple, le film ne parvient pas à décoller, et finit par s'abîmer dans un dernier plan irritant.
P.S : C'est quoi cette histoire de couteau ? (Pour une fois que les traducteurs n'ont pas déconné...)