Dans la lignée des péplums italiens qui faisaient fureur dans les années 1950 et 60, Le grand défi met Hercule à l'honneur, qui sauve Omphale de la noyade et, charmé par la jeune femme, souhaite l'épouser. Mais la mère de cette dernière, Néméa, va lui imposer des épreuves afin qu'il soit sa légitime.
J'avoue avoir toujours eu un peu de mal avec ce genre-là, dans le sens où je vois clairement les ficelles et les trucages, et là, ça ne loupe pas. On a un Hercule tout huilé, qui soulève du carton en balsa en guise de rochers ou piliers faire semblant de cogner sur ses adversaires où là aussi, les coups ne sont pas du tout donnés, avec des rebonds clairement hallucinants, où une patate (de forain) fait rouler l'adversaire sur des mètres, avec le type qui en rajoute pour faire des roulades. Mais, dans un second degré, il y a un côté nanar qui fait qu'on ne s'ennuie pas vraiment, notamment lors du duel entre Hercule et Maciste, puis dans la bagarre générale avec Samson et Ursus. Mais le détail le plus marrant vient en fin de compte d'un serviteur, un acteur nain dont le personnage s'appelle ... Micron !
Il y a un côté best-of de la mythologie, avec ces personnages tous musclés, et il y a également Zeus qui vient ajouter sa grosse voix, mais tout ça ne va guère loin. Je note quand même le personnage principal, Hercule, qui est incarné par un culturiste italien renommé Alan Steel, comme c'était fréquent à l'époque dans le cinéma du pays, afin de lui donner une prestance internationale.
La réalisation fait également ce qu'elle peut pour donner de la puissance aux personnages, avec des accélérés, des plans en vue subjective, mais je n'arrive pas à croire à Hercule qui frappe des soldats avec du jambon qui fait le bruit d'un jouet en plastique !
Sur le 35e degré, c'est sans doute drôle à voir, tous ces mecs en jupette et huilés...