Voilà clairement le genre de film, totalement inconnu, qui commence sur Canal Plus alors qu’on est en train de zapper, et sans explication, on pose la télécommande et nous laissant embarqué par l’histoire, pas forcément fantastique, mais qui arrive à nous capter un court instant, assez pour finir par regarder tout le film.
Je ne parlerais pas du film canadien de 2007, dont est inspiré le film, je ne l’ai pas vu. Et il y a suffisamment de remake pour que je me passe de critiquer le fait qu’il en soit un. Seul le film compte.
Il était une fois, trois frères qui vivaient heureux… du moins… le pensaient-ils ! Tout commence avec l’accident de leur maman (Marie-Christine Barrault). Louis (Kad Merad), Philippe (Benoît Poelvoorde) et Henri (Fred Testot), quatre quadragénaires, se retrouvent au chevet de leur maman, et sans vraiment savoir pourquoi, si ce n’est le drame qu’ils sont en train de vivre, se questionnent sur le sens de la vie, sur le sens de leur vie. Et leur réflexion va les pousser à ouvrir la porte de l’inédit, pousser celle de l’interdit et franchir celle de l’aventure ! Mais gare au Grand Méchant Loup !
Philippe se confie sur son couple avec Nathalie (Valérie Donzelli) avec qui il a plus l’impression d’être ami qu’amant. Il rencontre alors Natacha (Charlotte Le Bon), presque vingt que moins que lui, pétillante, diablement sexy et surtout folle de lui, il se sent revivre et bascule du mauvais côté, encore, et encore, et encore. Mais à trop joué avec le feu, on se brûle et très vite. Philippe voit la vérité éclater et doit quitter sa petite « maison de paille » pour emménager dans la « maison de bois » de son frère Henri, qui semble pleinement épanoui dans sa vie de couple avec Patricia (Léa Drucker) ! Mais…
C’est au tour d’Henri de se questionner, puis de Louis dans sa « maison de pierre » bâtie avec sa femme Victoire (Zabou Breitman). L’histoire de trois hommes face à leur vie, face à l’amour. Une transposition du conte bien surprenante, avec un Grand Méchant Loup bien différent mais tout aussi dangereux pour nos trois petits cochons.
Le film n’offre rien d’extraordinaire, des histoires de tromperies il y en a beaucoup au cinéma, et pas mal de scènes sont un peu tirées par les cheveux ou alors clichées. Mais c’est surtout l’histoire de ces trois frères qui importent dans le film. Et le fait qu’ils aient attendu que la vie n’est pas éternelle pour se rendre compte qu’il faut savoir le rendre belle et non s’enfermer dans un moule pour faire comme tout le monde. La méthode est mauvaise (tromperie) mais le fond de la réflexion est juste et on éprouve de l’empathie pour ces trois hommes perdus. Le film est amusant et tendre, fait rire et fait réfléchir. Le casting est juste et le twist final surprenant.
Bref, le film n’est pas exceptionnel, et je ne le reverrais peut-être, sans doute, jamais. Mais c’est une jolie façon de réadapter ce compte pour enfant. Un joli petit moment de vie, avec tout ce qu’elle a de douloureux, de triste et de fort.