Comme pour "Le grand pardon", cette suite s'ouvre sur une fête familiale. Cette longue séquence situe les personnages dix ans plus tard. Après quelques années de prison, le retour du patriarche parmi les siens, lesquels installés en Floride ont prospéré grâce à divers trafics, dont celui de la drogue, rappelle ce qu'est le clan Bettoun.
Le film d'Alexandre Arcady développe une intrigue qui voudrait s'approcher des thrillers modernes américains. Elle n'est le plus souvent que trop visiblement artificielle, voire parfois grotesque. Rarement les personnages semblent crédibles. L'authenticité originelle se dilue dans un scénario simpliste, des dialogues maladroits et une profusion de moyens tape-à-l'oeil. L'esprit premier de la saga familiale fait place à des scènes de violence de faible intérêt. La médiocrité du personnage de Roger Hanin, un temps dépassé par ces nouveaux business avant de retrouver au fil des évènements sa position dominante et incontournable, souligne le caractère superficiel du film.