Certes le sujet est vif mais la forme pourrait passer pour ampoulée !
Des gens se déplaçant tout au long du film avec le même rythme scandent leurs alexandrins.
Bien sûr, on notera la prouesse d'acteur, de certains acteurs, en particulier Jacques Weber et Benjamin Wangermee. Ils rendent le verbe vivant.
Bien sûr, leurs riches costumes dans ce décor de squat fait sourire.
Bien sûr, le propos est intéressant quand tous les jours on nous culpabilise avec Notre dette.
Mais... Il y manque quelque chose. Ca devient ronronnant, systématique. Rien ne se renouvelle du début à la fin du film. Avoir vu un plan revient à avoir vu tout le film pour ce qui est du montage, décor, costume, langage, lumière... Ne restent que le verbe et les situations qui donnent bien un peu de vivant mais au final c'est une économie morne exposée par une dialectique d'un autre temps qui se meurent elles aussi dans ce décor abandonné.