...Wouah !
C'est un grand film que nous avons là. Le traitement est exceptionnel. Chaque scène nous fait plonger dans un univers transcendé par la couleur. Notre oeil n'est plus simple additionneur de rayons de lumière, il devient vibrateur au contact de sources colorimétriques mirifiques.
Il s'agit à l'instar d'un conte de nous emmener par l'image en voyage complètement en faisant appel à ce que peut procurer une couleur sur l'oeil. A la limite d'un Kandinsky qui se demande quel effet a le jaune, le rouge et leur superposition sur notre oeil, Maddin nous offre cette expérimentation mais cinématographique.
Parfois on croit revoir des scènes de Les aventures du prince Ahmed (1926) ou ce qui aurait pu être une source d'inspiration pour des films comme Enter the void de Gaspard Noé ou pour des séquence de Valse avec Bachir de Ari Folman.
C'est mieux qu'un Disney car ici tout est en fait bien réel même si on a dû mal à le croire. On surfe en plein rêve d'une réalité ultra-subjective. Puis on plonge et nos yeux deviennent la caméra tant le traitement est fort et qu'il ne peut nous laisser voir autrement qu'à travers son prisme.