Dans ce théâtre des instincts, minimaliste et pénétrant, Corbucci accorde une grande importance aux jeux d’ombre et de lumière. Il saisit chaque opportunité pour épanouir sa tendance à installer un "climat de fond" contemplatif, doux et rassurant, en contraste avec la noirceur de la trame.
Car le film est caractérisé par un pessimisme exagéré sur l’Homme et son rapport au Mal, jusqu’à se conclure de façon assez rude. Cette perception étouffante, mais subtile et presque neutre, s’inscrit jusque dans la lecture de la valeur de la loi. Lorsque Kinski justifie de s’en prendre aux hors-la-loi par quelques tirades lui attribuant une noblesse de façade (« ces gens-là sont contre la morale, Dieu, l’ordre, le genre humain »), il ne fait aucun doute que sa mission chevaleresque est un prétexte, un costume sur mesure pour son caractère malsain.
(...) https://zogarok.wordpress.com/2013/08/20/seances-express-n11/