Visuellement, Le Guerrier Silencieux - Valhalla Rising une claque ambulante avec un très bon acteur au premier plan.


Mais malheureusement pour moi, hormis quelques séquences visuelles puissantes et un Mads Mikkelsen mutique agréable à voir dans un premier rôle, cette oeuvre ne m'a pas ému ni marqué en quoi que ce soit d'autre.
Le film, qui n'a pas l'air de bien choisir son registre, est très long, intéressant au début, où il suit une narration conventionnelle faisant croire à un film d'aventures sous fond violent (avec l'évasion du guerrier muet) mais assez facile d'accès, avant de se mordre la queue au final et de déverser dans de la contemplation à gogo et ainsi devenir un peu (voir beaucoup !) ennuyeux. Pourquoi ce retournement abrupt de rythme ? Alors que le film déversait dans l'aventure pure et dure avec la quête des vikings sur leur drakkar et leur soif de découvertes, le cinéaste a fait de cette deuxième partie une expérimentation visuelle qui s'éloignait de la première partie pourtant bien plus entraînante.
Je n'ai d'habitude rien contre le genre de film contemplatif mais celui ci, qui n'est contemplatif que de moitié, m'a pris au dépourvu. Peut-être aurait-il mieux passé s'il aurait été à 100 % contemplatif ou à 100 % plus conventionnel et aventureux, au lieu de se perdre dans une expérience quelconque.


Je peux comprendre l'engouement de certains à dire "Chef d'oeuvre" car c'est bien le type de film que l'on peut interpréter à sa propre manière, et à considérer les qualités visuelles, ce silence comme le cœur de cette oeuvre, de par sa poésie et son mysticisme ,son message derrière cette photographie et ce ton obscur. Mais de mon côté je n'ai pas eu cette chance de saisir et comprendre ce déversement de poésie et de mutisme, je suis sorti plutôt mitigé, je n'ai pas trouvé cette oeuvre mauvaise, mais, très ambiguë, longue et incomplète.
Ce qui peut chagriner la majorité des gens, c'est à dire l'absence de scènes d'action et la vision des vikings qu'offre le cinéaste (bien loin de l'image romancée de grands aventuriers aux coupes de cheveux dantesques, mais c'est pardonnable, ce monsieur est danois), ne m'a par contre fait ni chaud ni froid.


Pour ma part, sur la filmographie de Winding Refn (qui a clairement l'air de prendre un virage "Malickéen", mais pourtant sans en dégager la même puissance visuelle), je le classe bien en dessous de Drive mais au dessus de Only God Forgives et The Neon Demon.

Tom-Bombadil
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le 9 sept. 2017

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Tom Bombadil

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