L’histoire (tournée au Maroc, à El Jadida) se déroule à Alger, en septembre 1993 [soit au début de la guerre civile qui débuta en décembre 1991, suite à l’arrêt des élections législatives par le gouvernement, après le succès du Front Islamique du Salut (F.I.S.) au premier tour et durera jusqu’en 2002]. Elle tourne autour de Madame Bouchama (Carmen Maura) qui a gardé son nom de combattante (Osmane) du F.L.N. et qui possède une grande maison où vivent plusieurs locataires. Elle vit seule avec sa fille Sakina (25 ans), son mari étant parti vivre à Aix-en-Provence avec sa maitresse. Le film est raté car Carmen Maura surjoue, se croyant au théâtre. Le film relève plus du vaudeville ou de la sitcom télévisée que de la comédie sociale. Beaucoup de cris et des scènes très verbeuses voire grotesques où les hommes sont peu présents. On est à des années-lumière de « Femmes au bord de la crise de nerfs » (1988) de Pedro Almodóvar (où jouait Carmen Maura) et de « Papicha » (2019) de Mounia Meddour et dont c’était aussi le 1er film de fiction après des documentaires. Seul intérêt, la courte présence d’Andrée DAMANT (1929-2022) qui a beaucoup tourné au cinéma et à la télévision française et qui a connu le succès dans le rôle de Tata Odette dans la série « Scènes de ménages », diffusée sur M6 depuis 2009 et produite par Alain Kappauf.