La bataille des Cinq armées confirme pour de bon que Le Hobbit avait été pensé comme un diptyque, en atteste la "courte" durée de ce troisième volet (un peu plus de deux heures) comparé aux presque trois heures des deux premiers volets. Il n'y avait clairement pas matériel pour faire trois films de trois heures, comme pour la trilogie du Seigneur Des Anneaux. Du coup ce bouquet final est plus court, plus épique, plus dense et sans ventre mou. Le second volet m’apparaît ici encore plus comme un énorme ventre mou et le volet le plus faible de la trilogie.
Smaug qui était tellement icônisé dans le volet précédent, est ici expédié en un quart d'heure avant même qu’apparaît le titre du film, ça tombe un peu comme un pétard mouillé. Par contre, Tauriel et Legolas sont beaucoup mieux traités que dans le volet précédent, Legolas a vraiment la classe et Tauriel est moins "fleur bleue". La romance entre Tauriel et Kili, créée de toutes pièces par Peter Jackson, a été mise de côté dans La Bataille des Cinq Armées et fort heureusement.
Depuis le début, Bilbon est vraiment un personnage secondaire et il passe complètement au second plan dans ce volet final. Le personnage principal de La Bataille des Cinq Armées, c'est clairement Thorin et Peter Jackson tente de faire de lui le nouveau Aragorn. Thorin est le personnage le plus travaillé, on s'attache vraiment à lui.
Au final, Le Hobbit est une totale réussite d'un point de vu artistique, mais un échec ou un semi échec sur le plan narratif. On se souviendra surtout de la trilogie du Seigneur Des Anneaux et on oubliera Le Hobbit (un peu comme pour la trilogie originale et la prélogie de Star Wars).
Malgré tout, Le Hobbit est un spectacle généreux et La baille des Cinq armées est une belle conclusion à la saga.