Voila, c'est terminé. Je me souviens il y a 5 ans quand j'ai appris le projet du Hobbit, plutôt celui d'une suite dérivé du Seigneur des Anneaux, Trilogie mythique reprise de l'oeuvre de Tolkien dont j'étais tombé littéralement amoureux. Le seul regret que j'avais c'était de n'avoir pu suivre les films au moment de leurs sorties.
Avec The Hobbit, j'avais l'occasion de suivre de nouveau et de découvrir en direct les films de Peter Jackson. Exaltation, envie, je trépignais de m'émerveiller dans les salles sombres devant les paysages somptueux de la Terre du Milieu, les musiques envoûtantes guidant ces aventuriers au devant des périples les plus périlleux que l'on puisse imaginer.
Cette magie n'a pas été retrouvée. Si je fais un bilan maintenant, c'est qu'il est temps de dire que ce projet était risqué, qu'il valait le coup d'être tenté malgré l'énorme attente et pression qui s'agitait autours. Car si l’exigence se suit de réussite, alors on pourrait dire qu'il n'y pas plus de grande satisfaction.
Des acteurs réunis de nouveaux, avec de nouvelles têtes, une nouvelle quête, celle qui précédait la quête de l'anneau : la quête du trésor de Smaug.
On peut donc appeler ça un " After-Before" . J'ai lu le livre qui fait environ 450 pages. Le découper en 3 parties était risqué contrairement au 3 précédents films qui permettaient de suivre une ligne plus cadrée.
Cette troisième partie fait dans le livre environ 90 pages.
On commence In Medias res la on l'action s'était coupée, avec l'attaque de Smaug sur le village. Franchement mal coupée, on a comme l'impression que cette scène d'introduction n'est la que pour nous préparer et nous avertir que cette fois-ci "ça va péter" Jackson à condenser l'action dans ce troisième volet de manière a en faire voir de toute le couleurs , de démarquer son film des deux films antérieurs axés sur l'aventure.
Parlons de cette bataile des " Cinq armées. Celle-ci dure 1 chapitre (CF 17 "Les nuées éclatent).
C'est avec des chiffres que je vais expliqué la liberté de Jackson et son choix de vouloir récréer une bataille épique qui n'est qu'une petite partie du livre.
Nostalgie des grincements d'épées, des cris des orques, des fracas contre le sol des pierres projetées de toute parts, cette ultime bataille est plutôt spectaculaire au début lorsque l'intrigue se met en place et que les pions sont en disposés.
On suit en parallèle les remues ménages autours des nains et de Bilbo qui sont piégés volontairement dans la Montagne Solitaire autours de leur Chef Thorin écu de chêne oups ! plutôt le roi d'erebor qui pète une durite autours de son trésor et des pièces d'or et de cette fameuse pierre l'arkenstone qui ferait bander un moine (ici un nain) Portrait psychologique travaillé atours de la folie qu’entraîne le pouvoir et la richesse.
La bataille s'enchaîne de manière fluide et dynamique. Les armées s'encastrent a l'ancienne, on retrouve bien sur les protagonistes qui a contrario des batailles des 3 premiers films de Jackson, apportent une touche exhaustive de lyrisme et pas seulement, ils balancent le pot de peinture des bons sentiments à la con qui étaient tellement bien maîtrisés dans Le seigneur des Anneaux, notamment entre Tauriel et Kili qui de nouveau est une copie inventée du couple Aragorn et Arwen.Ici on en abuse et cela vient gâcher tout simplement la bataille.
Cette danse sur la glace entre Thorin et Azog et cette lutte Legolas contre Bolg sur ce pont de pierre, deux duels entre deux figures majeurs des films The Hobbit qui parachève cette bataille des cinqs armée avec un dénouement réussis.
La partie décevante se situe au niveau de la connexion et du lien entre The Hobbit et la première trilogie qui se fait de manière fort simple, sans aucunes surprises et survolée .En revanche la bataille pour libéré Gendalf avec Galadriel, Saroumane et Elrond est de nouveau l'une des scènes les plus intéressantes et spectaculaire qui permet de mieux comprendre la place de Sauron a cette époque et les enjeux de la bataille, bien que pas assez fouillée sur le côté de Saroumane car, quitte a l'intégrer, autant en parler un minimum !
Le finish clôture avec douceur et légèreté ce volet. La comté, la ou tout avait commencé, sert de scène miroir, voyage d'un aller et d'un retour. Les collines verdoyantes et cette petites chaumière closent et ferment les portes sur cette aventure épique.
Peter Jackson a souhaité aller jusqu'au bout des deux œuvres principales de Tolkien avec quasiment une décennie de différence. Nouveaux moyens, nouveaux personnages, nouvelle épopée, Il n'a pas réussis a nous refaire vibrer comme a pu nous transcender la première trilogie. Comme un pâtissier, Jackson a repris les mêmes ingrédients qui ont fait les succès de la première trilogie, à étirer la pâte pour en faire une copie de la première recette ou la saveur n'est malheureusement sans équivalent à la première tarte.
C'est cette comparaison qui fait tellement défaut car si l'on prend la nouvelle trilogie, elle semble vraiment de bonne qualité. Le résultat n'a pas été a la hauteur de nos attentes mais n'enlève rien à la qualité de ces films.
Il reste quelques oeuvres de Tolkien a adapté et j'espère qu'elles le seront car ce monde fantastique et extraordinaire est façonné de milles et une merveilles que le cinéma peut de nouveau modeler et projeter.