La trilogie du Hobbit s’achève sur un film loin d’être à la hauteur de mes espérances. Treize ans après La Communauté de l’anneau, Peter Jackson nous livre un dernier opus très éloigné de ce dont il nous a habitué. Bref j’ai été déçu…
Les incohérences du film m’ont particulièrement déplu. Lorsque Thranduil demande à Legolas de partir trouver un rôdeur, «Grands-pas», c’est-à-dire Aragorn… Objection ! Aragorn n’a que 10 ans au moment de la bataille des cinq armées. Comment aurait-il pu être déjà un rôdeur et surnommé «Grands-pas»?! Ah oui et dans bataille des cinq armées, il y a cinq armées ! Et donc si Peter Jackson décide de virer les Wargs de la bataille, il assume et appel son film la bataille des quatre armées !! Bon vous me direz, il a bien rajouté Legolas à l’histoire donc plus rien ne m’étonne. A croire que personne sur le tournage n’ait lu le livre…
La pseudo-idylle entre Tauriel (personnage qui, au passage, sort de je ne sais où) et Kili fait mal aux yeux et surtout aux oreilles. La déclaration de Tauriel
Si c’est cela l’amour, alors je n’en veux pas.
sonne comme le glas d’une adaptation fidèle à l’œuvre de Tolkien.
Le rythme du film est trop décousu. C’est ce qui devait arriver en voulant découper un livre en 3 films de plus de 2h30… Et qu’on ne dise pas que cette décision a été prise pour enrichir le récit de Tolkien et non pour s’en mettre plein les poches ! Alors que dans Le Seigneur des Anneaux la BO sublimait les scènes et apportait l’émotion désirée, la musique du Hobbit arrive toujours comme un cheveu sur la soupe et n’apporte rien.
Concernant les points positifs du film, les paysages de Nouvelle-Zélande sont toujours aussi bien mis en valeur. Les scènes de batailles sont admirablement orchestrées. Quel plaisir de voir les nains des Monts du Fer combattre au côté des elfes. Les effets spéciaux sont à couper le souffle, mais il manque ce petit quelque chose qui rend une bataille épique ; ces instants de gloire vécus lors de la Bataille des Champs du Pelennor ou un discours digne de celui de Théoden lors de cette même bataille.
La gagnante dans l’histoire est à mon avis Marion Cotillard. Suite à sa formidable interprétation d’agonie dans The Dark Knight Rises, Peter Jackson a fait appel à l’actrice française pour doubler de nombreux personnages dans La Bataille des cinq armées.
Sur ce, toutes ces aventures m’ont donné envie de relire Bilbo le Hobbit et de l’apprécier à sa juste valeur:
Dans un trou vivait un hobbit. Ce n'était pas un trou déplaisant, sale et humide, rempli de bouts de vers et d'une atmosphère suintante, non plus qu'un trou sec, sablonneux, sans rien pour s'asseoir ni sur quoi manger: c'était un trou de hobbit, ce qui implique le confort…