1 an après le retour de la Terre Du Milieu avec le prequel du SEIGNEUR DES ANNEAUX : LE HOBBIT, Peter Jackson revient avec le deuxième opus de la trilogie du HOBBIT : LA DÉSOLATION DE SMAUG. Et comme pour la trilogie du SDA, les opus du HOBBIT sortent en décembre, ont été tourné en même temps et aussi avec plusieurs équipes de tournage, notamment avec Andy Serkis en tant que réalisateur de second équipe.
Et ce deuxième opus est vraiment splendide, je le préfère au premier et même si c'est loin de la première trilogie, cet opus figure parmi le plus sombre de toute la saga.
L'histoire est dans la continuité du premier film. On continu sur la compagnie des treize nains vers leur reconquête de leur jadis royaume : Erebor, où est terré le terrible dragon Smaug. Leur quête est semé d’embûches, en se confrontant à deux autres peuples : les elfes et les hommes, avec toujours les orques d'Azog le profanateur à leur trousse. Et Gandalf doit faire face au retour du mal à Dol Guldur.
L'histoire du film est excellente, même si on commence à voir des petits problèmes de narration vis à vis de l'adaptation et de la volonté de faire une trilogie, ce qui se confirmera avec le troisième film qui ne se révélera qu'un gros troisième acte. Mais l'idée de faire une trilogie n'est pas idiot, car Peter Jackson n'aurait pas pu exploiter l'ensemble de "son" univers cinématographique. Et cette trilogie a été faite par passion de ce réalisateur d'auteur, ce qui veut dire que vaut mieux avoir une trilogie avec des films incomplets dans leur construction narrative (comme le sont les deux derniers volets de saga comme MATRIX ou HARRY POTTER) plutôt que des films complets mais sans âme.
Assez parlé de ça, maintenant intéressons nous aux personnages.
La compagnie des nains est toujours aussi excellente et attachante. Bilbon prend beaucoup plus d'importance ici et se montre très utile pour la compagnie. Les nains sont tout aussi excellents, avec Thorin toujours dans sa quête de reprendre le trône, mais qui va progressivement finir comme son grand-père, bouffé par la cupidité pour s'emparer du coeur de la montagne : l'Arkenstone. Donc on exploite bien ici que reprendre la montagne ne ferait qu'empirer les choses, surtout avec le dragon, sans oublier l'aspect maudit de la richesse de ce lieu. On commence par exploiter le thème de "es ce que toute cette quête était vraiment nécessaire ?", chose encore plus exploiter dans le 3ème film où on exploitera les conséquences de la reprise du trône. Les autres nains restent bons, avec Kili qui est plus mis en avant. Et Gandalf est toujours très bon et fidèle à lui-même, même si c'est le film où il est le moins actif. Et c'est avec lui qu'on retrouve un personnage important absent de la version cinéma : Thrain, le père de Throrin, qui alerte le fait que la reprise du royaume peut mener au chaos. Maintenant passons au nouveaux personnages, surtout chez les elfes et les hommes, deux peuples qui ont leur qualité et leur défauts. Déjà commençons par les elfes, où tout ce qui les définis n'est que folie et prétention, notamment le roi Thranduil. Legolas est de retour, et vu qu'on est dans un prequel, le personnage est différent de la trilogie; vu qu'il est un connard prétentieux, actionman à la cool qui décapite des orques. Et ce n'est que plus tard dans la trilogie qu'il va évoluer pour devenir le Légolas du SDA, surtout en ce qui concerne son empathie pour les nains. Et le personnage inédit de ce volet et qui montre la douceur des elfes : Thauriel. C'est un excellent personnage féminin cool et badass, et qui représente tous ce qui a de bons chez les elfes de Thranduil vu qu'elle a de l'empathie pour Kili, et surtout qu'elle veut se battre pour la Terre du Milieu, et non se battre que pour leur cause, surtout quand elle dit à Légolas "c'est notre combat". Et la relation "amoureuse" entre Thauriel et Kili est vraiment bonne avec une belle scène entre les deux à la fin quand elle soigne sa blessure. Et le côté triangle avec Légolas est bonne. Maintenant, passons aux hommes, et celui qui sort du lot c'est Bard, l'homme honorable se battant pour le peuple et pour sa famille. Il est totalement l'opposé du maître de Lacville, un égoïste connard digne de Dénethor et ne vivant que dans l’appât de gain. Et contrairement à ce dernier, Bard n'est pas aveugle au désastre que peut provoquer la reconquête d'Erebor. Et on parlons des hommes, on a enfin droit dans la saga à l'aspect urbain qui prend vie.
Et maintenant je vais parler du must, du plus incroyable, à savoir le dragon Smaug. Smaug est certainement le meilleur dragon cinématographique que je n'ai jamais vu. Il enterre pratiquement tout les dragons du cinéma. Déjà la prestation de Benedict Cumberbatch (surtout de nouveau en duo avec Martin Freeman après la série SHERLOCK) en performance capture est énorme, rien qu'avec les photos de tournage qui a fait bandées les cinéphiles. Ce dragon est super et est parfaitement introduit dans le dernier acte, où on commence à apercevoir son œil à travers les pièces d'or, pour ensuite se lever progressivement avec la mise en scène qui exploite parfaitement sa grandeur. Ce dragon est juste Génial, à la fois badass, imposant, monstrueux, avec des dialogues incroyables faisant passé les autres dragons du cinéma comme des sous-dragons. Tout ses moments sont absolument jouissif de par ses actions et ses dialogues tout en nous donnant des frissons. Au passage, tout le climax est absolument incroyable, avec des scènes d'actions cool à Lacville, mais surtout tout le climax à Erebor, que ce soit la superbe confrontation entre Smaug et Bilbon, ainsi que toute la suite où les nains doivent vaincre le dragon. Et le cliffhanger est absolument super, avec Smaug qui se dirige pour semer terreur et destruction à Lacville, et finissant sur l'horreur du visage de Bilbon : "qu'avons nous fait".
Les scènes d'actions sont excellentes, que ce soit celle contre les araignées, la superbe séquence dans la rivière avec les tonneaux, sans oublier la confrontation entre Gandalf et le Nécromancien à Dol Guldur. Et sans oublier surtout le climax absolument dantesque.
La mise en scène de Jackson est excellente, donnant parfaitement vie à l'univers, et surtout le numérique et l'image de synthèse qui sont au service de la mise en scène et pas l'inverse (pour contrer ce qui se plaignent de l'abus du numérique dans cette trilogie). Les mouvements de caméras sont superbes et on a le droit à une excellente production design, avec en plus l'ambiance noir parfaitement mené que ce soit la foret où on ne doit pas sortir du sentier, ainsi que Dol Guldur. On a le droit aussi a de magnifique plans comme Bilbon en haut des arbres pour sentir l'air libre. Et le numérique permet à la mise en scène d'offrir des moments jouissifs et créatifs visuellement comme dans la scène de la rivière, et surtout le passage de la forge à Erebor.
Et la musique d'Howard Shore reste géniale.
Une superbe suite totalement grandiose et sombre avec sans aucun doute le meilleur dragon de l'histoire du cinéma.

AurélienBoucher
10

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Créée

le 23 août 2020

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