I AM FIRE. I AM DEATH.

Le deuxième volet du Hobbit en avant première au Grand Rex. Je me retrouve avec des fans tout autour de moi, on applaudit à l’apparition de Gandalf, de Thorïn, de Bilbo, etc etc... et c'est fou ce que c'est agréable !
J'attendais beaucoup du premier volet et ils avaient réussi à me surprendre par la puissance des acteurs tous plus charismatiques les uns que les autres. Pour le deuxième volet, je suis sortie de la salle, heureuse, certes, mais bizarre dû à une fin brutale. Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler mais quand même... c'est cruel.

Bref, faisons un point sur quelques acteurs pour commencer:

Richard Armitage: incarnant Thorïn Oakenshield (et non Thorin Ecu-de-chene, par pitié !), les plan focus sur ce personnage sont toujours aussi puissant et présentent le nain à la plus grande prestance de toute l'Histoire de Middle-Earth.

Luke Evans: le personnage de Bard apparaît plus jeune que je ne l'avais imaginé mais il est surtout bien plus présent que dans le livre et cette dérivation est plutôt agréable car en effet, Evans est impressionnant, sa grosse voix capte l'attention et ne la lâche plus et son physique est incroyablement imposant et ne laisse pas indifférent (les filles, vous serez ravies).

Ian McKellen: notre Gandalf mondial est toujours aussi bon dans ce rôle mais dans ce volet il lance plusieurs punch-line qui resteront bien dans les mémoires, au même titre que le "YOU SHALL NOT PASS !".

Aidan Turner: Kili est le nain le plus adorable de tous, il est bien plus présent que dans les livres ce qui nous permet de le connaître un peu mieux et ce n'est pas pour nous déplaire.

Martin Freeman: je trouvais qu'il était né pour incarner le rôle de Watson mais Bilbo lui va encore mieux et le rajeuni. Il représente parfaitement le courage du Hobbit qui a quelques doutes quant à sa capacité à accomplir l'impossible: retrouver l'Arkenston dans l'antre du dragon.

Orlando Blood: on découvre ici un jeune Legolas têtu et arrogant dont on ne fait pas mention dans le livre mais que Peter Jackson utilise comme un clin d’œil à la saga du Seigneur des Anneaux. En effet, on se souvient tous de la scène où Monsieur surf sur un bouclier à la bataille du Gouffre de Helm ? Eh bien, ouvrez l’œil lors de la scène des tonneaux.

Evangeline Lily: elle incarne un personnage inventé et dont l'utilité est encore à découvrir. On savait qu'elle était là pour ajouter un côté romantique au film avec Legolas. Certes. Mais des rumeurs circulaient mentionnant un triangle amoureux qui impliquerait un nain... SPOILER: ces rumeurs sont vraies, à mon plus grand regret. On début on se dit "pourquoi pas ?" mais quand on voit ce que ça donne en image..."est-ce que j'ai le droit de le prendre ironiquement ?", c'est la question que je me pose, parce que non seulement cet espèce de triangle amoureux est glauque et ne mène nulle part mais en plus il reste en background de l'intrigue et est donc complètement inutile. Le pire, c'est que j'ai bien l'impression que Tauriel va être l’élément déclencheur de toutes dérivations du livre, je veux dire des grosses dérivations qui changeraient beaucoup le cours des événements ce qui me fait très peur pour le dernier volet. Alors la question est: pourquoi ?! Pour les quotas de femmes imposés par, il me semble, le cinéma américain. Il est vrai que ce film manque considérablement de femmes mais... on avait 10 milles autres façons d'en insérer dans l'intrigue. Pourquoi se limiter à une dimension romantique qui fait tâche par rapport à l'intrigue principale ?

Benedict Cumberbatch: ceux qui iront sur mon profil verront que j'ai dédié une liste à cet acteur, et ce n'est pas pour rien. Après avoir fait décoller sa carrière grâce à Sherlock l'acteur enchaîne les rôles impressionnants. Ici, il prête sa voix à Smaug ainsi que les mimiques de son visage grâce au motion-capture (qui avait été utilisé pour Andy Serkis dans le rôle de Gollum). Le dragon aux aires pédants et avares devient le personnage le plus fascinant de l'histoire des Tolkien. Cumberbatch joue avec sa profonde voix pour vous donner des frissons et prend un malin plaisir à accentuer ses phrases de façon à ce que vous vous sentiez avec Bilbo qui fait face au monstre qu'est Smaug. Parce que oui, Smaug est gargantuesque. Et encore, l'acteur prête aussi sa voix au Nécromancien. Il s'amusera à chuchoter pour capter l'attention et ce sera très efficace.Quoi ? Vous trouvez que je ne suis pas objective ? Bon, c'est possible. Mais, Benedict Cumberbatch ou pas, il faut avouer que le design de Smaug est impressionnant ne laisse effectivement pas indifférent.

En réalité, tout le film joue avec les détails de l'image tout comme le faisaient les LOTR. On prend plaisir à scruter chaque décor et chaque personnage pour découvrir et redécouvrir indéfiniment l'environnement de Tolkien.
Que dire de la BO si ce n'est qu'elle est encore parfaite ? Puisqu'en effet, encore une fois, Howard Shore n'aura pas raté son coup. Ajouté à la qualité de l'image dont on ne finit pas de faire l'éloge, la BO nous transporte littéralement dans l'aventure de Bilbo et des treize nains. On ne veut plus partir parce qu'on s'y sent bien. Tout est beau: de la BO aux personnages en passant par l'image, on n'en ressort pas indemne.

La Désolation de Smaug est donc une belle réussite même si l'adaptation prend parfois un chemin inattendu par rapport au livre. On est piégé dans l'histoire et on en veut toujours plus. Mention spéciale pour la chanson d'Ed Sheeran, "I see Fire", qui nous empêche de partir avant la fin du générique.