Critique Le Hobbit: Un voyage inattendu
Qu'il est difficile pour moi d'écrire la critique du premier volet de la nouvelle trilogie de Peter Jackson sur l'adaptation de «Bilbo le Hobbit». Difficile, car la trilogie du Seigneur des Anneaux m'a énormément marqué et émerveillé. Comme vous l'avez compris, je suis un très grand fan de la première trilogie de Peter Jackson mais également de l'univers de Tolkien. C'est donc avec beaucoup d'émotions et d'impatience que je suis allé découvrir le premier volet de cette nouvelle trilogie se déroulant 60 ans avant les événements du «Seigneur des Anneaux». Autant vous prévenir tout de suite, je suis sorti de cette projection totalement émerveillé et en ayant perdu tout esprit critique.
Ce premier volet est beaucoup moins sombre que la première trilogie. En effet, contrairement au «Seigneur des Anneaux», l'humour est très présent dans le film grâce à la «compagnie des Nains». Cet humour, bien que simpliste, apporte un sentiment de légèreté plutôt bienvenu. De plus, la finalité de cette quête a beaucoup moins d'enjeux pour la Terre du Milieu par rapport au «Seigneur des Anneaux». Cette nouvelle quête peut se résumer à la reconquête d'Erebor, un royaume de Nains conquis par le dragon Smaug qui fût attiré par l'immense trésor du royaume. Cette légèreté n'est pas surprenante, elle est même nécessaire, car après tout, «Bilbo le Hobbit» est un livre destiné aux enfants.
Malgré plus de légèreté, l'ambiance visuelle est très proche du «Seigneur des Anneaux». C'est toujours avec le même émerveillement que j'ai redécouvert les lieux mythiques de la Terre du Milieu comme Fondcombe, la Comté... C'est également avec un immense plaisir que nous retrouvons les merveilleux paysages de la Nouvelle Zélande qui font partie intégrante de cette adaptation tout comme dans le «Seigneur des Anneaux». Quel bonheur de retrouver la Terre du Milieu à l'écran! De plus, Peter Jackson a conservé le même de mise en scène ou la musique a également une part importante.
Coté musique, Howard Shore est de retour. Nous retrouvons les sublimes thèmes musicaux composés pour le Seigneur des Anneaux en fonction des lieux visités ou des races rencontrées. En effet, chaque race, chaque lieu possède son propre thème musical. Il était important de conserver les mêmes thèmes musicaux par souci de cohérence entre les deux trilogies. Howard Shore a bien entendu composé de nouveaux morceaux comme le très réussi thème de la «compagnie des Nains».
Le film est peu-être un peu long à démarrer mais c'est un mal nécessaire à toute nouvelle trilogie. Il faut du temps pour introduire une histoire et de nouveaux personnages. Peter Jackson prend un soin particulier pour introduire cette nouvelle quête et la «compagnie des Nains». Cette dernière est composée de 13 nains. Cela représente beaucoup de nouveaux personnages à introduire. Thorin, le chef de la compagnie, est probablement le personnage le plus abouti. Héritier du trône du royaume des Nains, le personnage a énormément de similitudes avec Aragorn.
Le film comporte une scène rêvée par de nombreux fans de Tolkien. La rencontre entre Bilbo et Gollum ou Bilbo récupère l'anneau de pouvoir. Cette scène est passionnante. Le jeu de devinettes entre Gollum et Bilbo est vraiment savoureux à suivre.
Coté interprétation, Martin Freeman joue un Bilbo parfait. Peter Jackson n'aurait pas pu mieux choisir son comédien. De plus, la ressemblance physique avec Ian Holm qui joue Bilbo plus âgé est frappante.
Peter Jackson s'amuse également à faire plusieurs clins d'oeil à sa première trilogie. Frodon est de retour pour une courte apparition se déroulant juste avant le début de «La Communauté de l'anneau». Elrond, Galadrielle, Saroumane et bien entendu Gandalf (toujours au centre de l'histoire) sont également de retour.
Le souffle épique, les moments de bravoures, la poésie des images, la poésie de la musique font de cette adaptation une pure réussite. Quelle frustration de devoir attendre un an pour le deuxième épisode.