Serge Shuster, haut fonctionnaire et proche de l’Élysée se retrouve malgré-lui au coeur d’une machination. Condamné à une mort certaine, lui et sa famille ne vont pouvoir compter que sur… leur jardinier.
Ce qui est bien avec David Charhon, c’est sa faculté à rester égale à lui-même après tant d'années. Si bien que, quel que soit le film qu’il réalise, on sait pertinemment qu’il sera mauvais. Je vous jure, il n’y a qu’à voir sa filmographie pour contempler l'ampleur du désastre. Dernièrement, il avait réalisé des téléfilms affligeants pour les ménagères d’M6 (L'Incroyable Embouteillage 1 & 2 - 2023/2024) et cette fois-ci, il retrouve Jean-Claude Van Damme pour la seconde fois, après le misérable Dernier Mercenaire (2021).
Accrochez vos ceintures, parce qu’en l’espace de (presque) 2h de film, le réalisateur et son équipe enchaînent les catastrophes. Et ça commence dès le début du film (bien que l’on pouvait déjà constater le désastre dans la bande-annonce), avec le premier plan de la maison de Serge Shuster, qui pue le fake à 200%. Intégralement tourné en studio, les décors sont grossiers, les fonds verts sont flagrants et l’éclairage totalement foiré. Ajoutez à cela, l’ensemble des dialogues qui donnent cette désagréable impression d’avoir été écrits à la truelle (le film se veut drôle, mais il ne l’est jamais).
« Un noir dans le noir. Vous faites quand même très peur. »
Affligeant de nullité au niveau des dialogues et d’une platitude consternante en termes de mise en scène (les combats ont été chorégraphiés avec le cul, c’est pas possible), rendant le film atrocement long pour ce qu’il a de peu à raconter. Côté casting, là aussi ça chie dans le ventilo, Jean-Claude Van Damme est (comme trop souvent vous me direz) aussi expressif qu’un bovin, face au clown de service qu’est Michaël Youn qui se sent obligé de surjouer chaque scène pour se sentir exister. Enfin, du côté des seconds rôles, c’est pas mieux, c’est même pire, avec un Jérôme Le Banner exécrable (dont le jeu d'acteur consiste à faire les gros yeux et à gueuler), Matthias Quiviger d’une rare lourdeur et Kaaris qui frôle la caricature.
Réalisé sans la moindre conviction et interprété par des comédiens qui s’en contrefoutent (JCVD est juste passer prendre son chèque, c’est flagrant). L’ensemble est tellement mauvais que cela en devient très rapidement malaisant, à tel point que l’on ne sait même plus où regarder tant on est gêné de voir un film pareil.
Amazon Prime Video ayant l’obligation contractuelle de produire des fictions françaises, de là à financer tout et n’importe quoi, cela commence à se voir et limite, cela devient aussi du foutage de gueule envers les abonnés de la plateforme de streaming (mais en même temps, cela fait des années qu’ils financent des films abjectes, donc on ne devrait même plus en être offusqués).
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