Classé en tête des listes des meilleurs films catastrophe sur SensCritique (après Titanic), Le jour d’après imagine l’hypothèse la plus catastrophique des effets du réchauffement climatique, ce qui se traduit par l’arrivée d’une nouvelle ère glaciaire, et bien sûr comme dans tout film catastrophe qui se respecte on assiste à la tentative de survie d’un groupe d’Américains, parmi lesquelles un scientifique qui se lance dans une quête suicidaire pour sauver son fils coincé dans la bibliothèque de New York.
Le film est spectaculaire et efficace, mais comme souvent dans les films catastrophes, je déplore un manque de gravité : le monde s’écroule, mais les personnages ne semblent pas plus embêtés que ça. Certains passages puent un peu trop l’action, jusqu’à l’exagération, comme lors de l’infiltration du navire et l’attaque des loups, qui manque cruellement de nuances. Le film déroule tous les clichés du genre, avec un personnage blessé qui n’a pas accès au soin, l’enfant malade qu’on ne peut pas abandonner, un père de famille qui brave l’enfer pour sauver son fils, un couple qui s’est perdu, mais qui se retrouve dans l’adversité…
Heureusement, l’œuvre peut compter sur plusieurs qualités. Le scénario a l’avantage de s’intéresser à une relation père-fils plutôt bienvenue. Visuellement, le film révèle de belles idées. L’intrigue est prenante. On ne s’ennuie pas. Les effets spéciaux sont satisfaisants, même encore aujourd’hui (à l’exception des loups qui ont très mal vieilli).
Je n’ai pas vraiment d’avis sur la prestation de Dennis Quaid, que j’ai trouvé très ordinaire. Je ne suis pas très fan de Jake Gyllenhaal, que je trouve un peu éteint. En revanche, j’ai bien aimé Emmy Rossum, dont la carrière n’a malheureusement jamais vraiment décollé. Globalement, le casting est médiocre, on a le sentiment que les rôles sont quelconques, et que le casting n’était pas franchement le secteur le plus important de la production.
Finalement, ce Jour d’après demeure un classique efficace, mais pas exceptionnel non plus. Je n’ai pas d’avis tranché, je ne me suis pas ennuyé, mais je n’ai pas non plus le souvenir d’avoir été très emballé lors de mon premier visionnage. Ça passe, mais ça aurait pu être mieux.